Réunion de l'OIAC: le Royaume-Uni qualifie de "perverse" la proposition russe d'une enquête conjointe

Le siège de l'OIAC (OPCW en anglais), à La Haye, aux Payx-Bas. - - AFP
La délégation britannique a qualifié ce mercredi de "perverse" la proposition russe d'une enquête conjointe sur l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Angleterre, lors d'une réunion extraordinaire à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) demandée par la Russie.
La Russie prête à coopérer
"La proposition russe d'une enquête conjointe GB/Russie sur l'incident de Salisbury est perverse", a publié la délégation britannique sur son compte Twitter, ajoutant qu'il s'agissait d'une "tactique de diversion, et encore plus de désinformation visant à éluder les questions auxquelles les autorités russes doivent répondre".
La réunion du Conseil exécutif de l'OIAC a lieu un jour après qu'un laboratoire britannique a reconnu ne pas avoir de preuve que la substance utilisée contre un ex-espion russe en Angleterre provenait de Russie.
"Nous sommes prêts à coopérer tant avec l'OIAC qu'à l'intérieur de l'OIAC", a répondu Georgy Kalamanov, vice-ministre russe de l'Industrie et du Commerce, présent lors de la réunion de l'OIAC, cité sur Twitter par l'ambassade russe aux Pays-Bas.
Un "cadre légal international" pour résoudre l'affaire
"14 États membres ont soutenu la déclaration conjointe faite à l'OIAC en lien avec l'incident de Salisbury: nous considérons qu'il est nécessaire de veiller à ce que ce problème soit résolu dans le cadre légal international", a ajouté l'ambassade russe.
Depuis l'incident de Salisbury, les allégations fusent et les représailles s'enchaînent entre Moscou et Londres.
Les représentants des 41 Etats membres du Conseil excutif de l'OIAC sont réunis depuis 10h00 (08h00 GMT) pour une nouvelle passe d'armes diplomatique dans ce qui est devenue l'une des pires crises entre la Russie et l'Occident depuis la Guerre froide.