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Quotas d'immigration en Suisse: "Dans d'autres pays le peuple n'a pas la possibilité de voter"

Les Suisses ont voté en faveur d'une limitation de l'immigration

Les Suisses ont voté en faveur d'une limitation de l'immigration - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Ce lundi sur RMC, Jean-Jacques Bourdin recevait Claude-Alain Voiblet, vice-président de l'Union Démocratique du Centre (UDC) qui s'est félicité du résultat de la votation de dimanche en faveur d'une limitation de l'immigration en Suisse.

Les Suisses ont dit "oui" à une régulation de l'immigration dans leur pays. A une courte majorité (50,3%), les électeurs ont accepté de réintroduire un système de quotas pour les étrangers. Le vote dont la participation a atteint 56% était organisé à l'initiative du parti UDC (droite populiste), excédé par la forte hausse du nombre des immigrés ces dernières années - en 2013, les étrangers représentaient 23,5% (1,88 million de personnes) de la population en Suisse. Il pourrait remettre en cause les accords passés avec l'UE. L'Union européenne qui a indiqué "regretter" le vote des Suisses et qui "examinera les implications de cette initiative sur l'ensemble des relations" entre les deux partenaires. A l'inverse le parti d'extrême-droite français salue la "lucidité du peuple suisse". Et en Suisse, évidemment, les instigateurs de ce vote.

"On veut pouvoir maitriser l'immigration"

Pour Claude-Alain Voiblet, les 80 000 immigrés qui arrivent en Suisse chaque année ne sont plus supportables pour le pays. "On veut pouvoir maîtriser cette immigration", dit-il. Par ailleurs, il explique que "les chefs d'entreprises préfèrent trouver du personnel entre 500 millions de personnes plutôt que dans une population de 8 millions", précisant que cette situation provoque "un certain dumping salarial". "Quand l'économie se porte bien la classe moyenne n'a rien à y gagner à part des augmentations de loyer", précise CA. Voiblet qui ajoute en conclusion que les Suisses ont de la chance de pouvoir s'exprimer sur de telles questions quand ailleurs Europe, elles se posent, mais que les citoyens ne sont pas consultés.

|||La Suisse bientôt isolée en Europe ? Bruxelles avait prévenu : remettre en cause l'accord sur la libre circulation au sein de l'Union Européenne, c'est remettre en cause tous les autres accords commerciaux de libre-échange.
La Suisse, 4e partenaire pour les importations et 3e marché d'exportation de l'UE, reviendrait donc 15 ans en arrière et perdrait ses relations privilégiées avec ses voisins européens. Autre retour en arrière : concernant un éventuel accord sur la fin du secret bancaire en Suisse. Des négociations avec la commission européenne sont en cours. Mais avec cette nouvelle donne, la suite des discussions risque d'être fortement compromise.

La rédaction avec J. Morin et P.Rigo