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Polanski ne sera pas jugé par contumace

Roman Polanski a vu jeudi sa demande de jugement par contumace rejetée en appel. Le cinéaste, qui fait l'objet d'une demande d'extradition des Etats-Unis depuis son arrestation en Suisse le 26 septembre dernier, devra être présent à l'audience qui détermi

Roman Polanski a vu jeudi sa demande de jugement par contumace rejetée en appel. Le cinéaste, qui fait l'objet d'une demande d'extradition des Etats-Unis depuis son arrestation en Suisse le 26 septembre dernier, devra être présent à l'audience qui détermi - -

Roman Polanski a vu jeudi sa demande de jugement par contumace rejetée en appel. Le cinéaste, qui fait l'objet d'une...

par Steve Gorman

LOS ANGELES (Reuters) - Roman Polanski a vu jeudi sa demande de jugement par contumace rejetée en appel.

Le cinéaste, qui fait l'objet d'une demande d'extradition des Etats-Unis depuis son arrestation en Suisse le 26 septembre dernier, devra être présent à l'audience qui déterminera sa peine pour abus sexuel sur mineure en 1977, a estimé une cour d'appel de Californie.

Juste avant, le tribunal avait débouté la victime, Samantha Geimer, aujourd'hui mère de trois enfants établie à Hawaï, de sa demande d'abandon des poursuites.

Le réalisateur de "Chinatown" ou "Rosemary's Baby", dont le dernier film "The Ghost Writer" a remporté l'Ours d'argent lors de la dernière Berlinale, est depuis plusieurs mois assigné à résidence dans son chalet de Gstaad.

La Suisse attend la conclusion des procédures judiciaires en cours avant de décider de l'extrader ou non.

Sarah Ingram, porte-parole du cinéaste, a déclaré que les avocats de Polanski n'avaient pas de commentaire à faire concernant d'éventuels appels.

Un professeur de droit californien, Laurie Levenson, qui suit l'affaire de près, a déclaré que les avocats du cinéaste pouvaient toujours saisir la cour suprême de Californie, mais que leurs chances étaient très minces.

Le tribunal d'appel a estimé que Polanski n'avait pas "réussi à démontrer" que l'auteur du jugement de première instance rendu en janvier, le juge Peter Espinoza, avait manqué de discernement en refusant que sa condamnation soit prononcée en son absence.

LA VICTIME DÉBOUTÉE

Le réalisateur franco-polonais s'est enfui du territoire américain en 1978 juste avant l'audience sur sa peine, expliquant qu'il craignait à l'époque que le juge revienne sur un accord aux termes duquel il serait condamné aux 42 jours qu'il avait déjà passés derrière les barreaux pour des expertises psychiatriques.

Ses avocats demandaient que la justice le condamne par contumace à cette peine qu'il avait effectuée en vertu de son accord de plaider-coupable, ce qu'a refusé la cour d'appel.

Roman Polanski, qui est âgé de 76 ans, a plaidé coupable de relations sexuelles en 1977 avec Samantha Geimer lorsque celle-ci était une adolescente de 13 ans.

La jeune fille, alors apprentie mannequin, s'était présentée dans une villa de Hollywood pour une séance photos et dit avoir été forcée à boire du champagne et consommer des stupéfiants.

La demande de Samantha Geimer de classer l'affaire a également été rejetée. Samantha Geimer explique qu'elle a pardonné à Polanski et souffre d'être à nouveau sous les feux de l'actualité depuis le retour au premier plan de cette affaire.

Dans sa requête déposée le 23 mars, son avocat, Lawrence Silver, avait estimé que les poursuites en cours étaient "dépourvues d'objet aujourd'hui, sinon celui de faire avancer une carrière politique".

Jean-Stéphane Brosse pour le service français