Nucléaire: une candidate à la présidence des Etats-Unis veut interdire à son pays de frapper en premier

En lice pour la primaire démocrate en vue de la présidentielle américaine de 2020, la sénatrice Elizabeth Warren veut que "la dissuasion (soit) le seul objectif" de l'arsenal nucléaire des Etats-Unis. L'adoption du projet de loi qu'elle a présenté à cet effet est plus qu'incertaine.
La sénatrice Elizabeth Warren, en lice pour la primaire démocrate pour la présidentielle américaine de 2020, a proposé mercredi d'inscrire dans la loi un principe selon lequel les Etats-Unis n'emploient jamais leur arsenal nucléaire en premier. Dans un Congrès divisé, l'adoption de ce projet de loi reste cependant plus qu'incertaine.
Présenté par Elizabeth Warren et Adam Smith, président démocrate de la puissante commission des Forces armées à la Chambre des représentants, le texte tient en quelques lignes: "Les Etats-Unis ont pour politique de ne pas utiliser d'armes nucléaires en premier".
"En établissant clairement que la dissuasion est le seul objectif de notre arsenal, cette loi réduirait les probabilités d'une erreur de calcul nucléaire et nous aiderait à conserver notre leadership moral et diplomatique dans le monde", écrivent les deux parlementaires dans un communiqué.
We should never be the first to use a nuclear weapon in a conflict. I'm proud to join with @RepAdamSmith, Chairman of @HASCDemocrats, to introduce a bill that formalizes what most Americans already believe: the United States should never initiate a nuclear war. #NoFirstUse
— Elizabeth Warren (@SenWarren) 30 janvier 2019
Un projet de loi soumis au veto de Trump
Mardi, deux autres parlementaires démocrates, le sénateur Ed Markey et Ted Lieu, élu à la Chambre, avaient présenté un autre projet de loi visant "à limiter la capacité du président à lancer une première frappe nucléaire sans l'approbation du Congrès".
"Nous avions déjà présenté ce texte sous l'administration" du démocrate Barack Obama, "mais la présidence de Donald Trump souligne à quel point il est effrayant qu'un président ait l'autorité de lancer un missile nucléaire sans consulter le Congrès", avait déclaré Ted Lieu.
Les démocrates contrôlent la chambre basse mais les républicains sont majoritaires au Sénat. L'adoption de ce projet de loi reste donc plus qu'incertaine. Même si cette loi parvenait à passer le Congrès, le président républicain Donald Trump pourrait y mettre son veto.
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