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Liban

Guerre au Liban: les cours suspendus dans les écoles et universités à Beyrouth

De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé une zone de la banlieue sud de Beyrouth le 24 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé une zone de la banlieue sud de Beyrouth le 24 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. - AFP

En raison des récentes séries de frappes meurtrières israéliennes, le ministre de l'Éducation libanais a annoncé ce dimanche 24 novembre la suspension des cours dans les écoles et universités de Beyrouth et ses environs ce lundi.

Le Liban a annoncé ce dimanche 24 novembre la suspension des cours à Beyrouth et dans ses environs ce lundi invoquant des raisons de "sécurité" après une série de frappes israéliennes meurtrières sur la capitale en une semaine.

Le ministre de l'Éducation, Abbas Halabi, a indiqué que "l'enseignement en présentiel" serait suspendu dans les écoles, instituts techniques et établissements d'enseignement supérieur privés à Beyrouth et dans les districts voisins de Metn, Baabda et Chouf.

Cette mesure est prise en raison des "conditions dangereuses actuelles" et pour "garantir la sécurité des élèves".

Israël visé par quelque 250 tirs du Hezbollah ce dimanche

Au lendemain d'une journée de bombardements israéliens particulièrement meurtriers au Liban, le Hezbollah a annoncé dimanche plusieurs attaques aux drones et missiles contre des cibles et bases militaires dans la région de Tel-Aviv (centre) et dans le sud d'Israël.

En Israël, les sirènes d'alerte ont retenti, notamment dans la grande banlieue de Tel-Aviv, a indiqué l'armée en faisant état d'environ 250 projectiles tirés du Liban voisin.

Selon des sources médicales, au moins onze personnes ont été blessées, parmi lesquelles un homme d'une soixantaine d'années qui se trouve dans un état "modéré à grave". En Cisjordanie occupée, 13 Palestiniens ont aussi été légèrement ou modérément blessés par la chute d'un missile intercepteur sur plusieurs maisons du camp de Tulkarem.

Quelques heures plus tard, l'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a fait état d'une série de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, notamment les quartiers de Kaafat, Haret Hreik, Bir al-Abed et Ghobeiry.

L'armée israélienne a ensuite indiqué avoir mené des frappes "contre 12 centres de commandement du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth. L'Ani a aussi rapporté des combats intenses dans plusieurs régions du sud.

Des appels à un " cessez-le-feu immédiat

Plus tôt, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, en visite dans la capitale, a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, déclenchée il y a deux mois, et "l'application intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU".

La résolution 1701, qui a mis fin en 2006 à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU soient déployés à la frontière sud du Liban. Ce qui implique un retrait du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens qui y mènent une offensive terrestre depuis le 30 septembre.

Le ministère libanais de la Santé estime qu'au moins 3.754 personnes ont été tuées dans le pays depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre de cette année. Il a déclaré dimanche que 84 personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes dans différentes parties du pays la veille, dont 29 par un raid ayant ciblé un quartier populaire dans le centre de Beyrouth. Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois.

J.Bro avec AFP