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"Un tireur d'élite du Hamas": Israël revendique la frappe qui a tué le journaliste d'Al Jazeera Hossam Shabat

Des images d'une frappe aérienne menée par Israël dans la bande de Gaza le 20 mars 2025.

Des images d'une frappe aérienne menée par Israël dans la bande de Gaza le 20 mars 2025. - GIL COHEN-MAGEN / AFP

Un journaliste travaillant pour Al Jazeera a été tué ce lundi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a assuré ce mardi qu'il était un "tireur d'élite" du Hamas.

L'armée israélienne a revendiqué ce mardi 25 mars l'attaque ayant tué la veille un journaliste d'Al Jazeera dans le nord de la bande de Gaza, affirmant qu'il était un "tireur d'élite" du mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée et le Shin Bet (Sécurité intérieure) "ont éliminé un terroriste [du] Hamas [...] qui était également employé comme journaliste pour Al Jazeera", indiquent l'armée et le Shin Bet dans un communiqué commun. Selon le texte, Hossam Shabat, était "un tireur d'élite terroriste du bataillon du Hamas pour Beit Hanoun" (ville du nord de la bande de Gaza).

Sa voiture visée par un drone

Hossam Shabat travaillait pour Al Jazeera Mubasher, le service arabophone de diffusion en direct, a précisé la chaîne qatarie. La Défense civile de Gaza a indiqué que sa voiture avait été visée lundi par un drone à Beit Lahia (nord).

Selon des images de l'AFPTV, la voiture, qui portait l'estampille TV et le logo de la chaîne, a été touchée à l'arrière et le corps du journaliste a été retrouvé allongé sur le sol à proximité. D'après le Comité de protection des journalistes (CPJ), Israël avait accusé Hossam Shabat d'être membre du Hamas, ce qu'il avait fermement démenti.

La Défense civile a également indiqué qu'un employé de la télévision du Jihad islamique Palestine Today, Mohamed Mansour, avait été tué dans une autre frappe à Khan Younès (sud).

Le Syndicat des journalistes palestiniens a dénoncé "un nouveau massacre contre les journalistes". Le 15 mars, quatre journalistes ont été tués dans une frappe israélienne à Beit Lahia où ils travaillaient ce jour-là pour une organisation caritative.

Plus de 206 journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, selon le Syndicat.

"La reprise des négociations", "seule voie possible pour mettre fin aux souffrances"

Depuis la reprise des opérations militaires d'Israël le 18 mars, au moins 730 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.

"La reprise des négociations" indirectes entre le Hamas et Israël est "la seule voie possible pour mettre fin aux souffrances des deux côtés", a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, en visite à Jérusalem.

L'accord de trêve arraché par les médiateurs après des mois de tractations difficiles était entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d'une guerre dévastatrice. Mais après des semaines de désaccord sur la poursuite de la trêve, Israël a rompu celle-ci le 18 mars avec des bombardements massifs suivis d'opérations terrestres, disant vouloir forcer le mouvement palestinien à rendre les derniers otages qu'il détient. 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l'armée israélienne.

Dimanche, le ministère de la Défense a annoncé la création d'une administration dédiée au "départ volontaire des habitants de Gaza vers un pays tiers". L'Egypte, limitrophe de Gaza et d'Israël, a exprimé lundi soir "sa ferme condamnation" vis-à-vis de la création de cette autorité.

J.Bro avec AFP