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Le représentant spécial de l'Union européenne pour les droits humains en visite à Cuba

Le drapeau cubain dessiné sur le mur d'une rue de la Havane à Cuba, le 12 juillet 2021

Le drapeau cubain dessiné sur le mur d'une rue de la Havane à Cuba, le 12 juillet 2021 - YAMIL LAGE © 2019 AFP

Le diplomate irlandais participera au IVe Dialogue sur les droits humains, une rencontre qui entre dans le cadre de l'Accord de dialogue politique et de coopération Cuba-UE, en vigueur depuis 2017.

Le représentant spécial de l'Union européenne pour les droits humains, Eamon Gilmore, débute ce jeudi une visite de deux jours à La Havane pour évoquer le sort des manifestants emprisonnés du 11 juillet 2021.

Cette visite intervient six mois après une visite du chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, et plus de deux ans après les manifestations antigouvernementales qui ont secoué l'île le 11 juillet 2021. Des milliers de protestataires étaient alors descendus dans la rue pour réclamer plus de liberté et de meilleures conditions de vie.

Ces manifestations, sans précédent depuis la Révolution de 1959, et pointées du doigt par le gouvernement de La Havane, avaient fait un mort et des dizaines de blessés. Un millier de personnes avaient été arrêtées.

"Détentions arbitraires"

Depuis lors, selon les derniers chiffres officiels, au moins 500 manifestants ont été condamnés, parfois jusqu'à 25 ans de prison. Des ONG évoquent 700 manifestants emprisonnés. Selon plusieurs organisations de défense des droits humains et l'ambassade américaine à La Havane, un millier de prisonniers politiques sont détenus sur l'île.

Cette visite intervient une semaine après que Cuba a été critiqué lors de l'Examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, auquel les 193 pays des Nations unies doivent se soumettre régulièrement.

Plusieurs pays, en particulier européens et les Etats-Unis, ont exprimé leur préoccupation pour les "détentions arbitraires", les "peines de prison disproportionnées" pour les manifestants, ainsi que le harcèlement des défenseurs des droits humains et des journalistes indépendants.

En mai, Amnesty international avait demandé au président cubain Miguel Diaz-Canel la libération "immédiate et inconditionnelle" de deux artistes dissidents, Maykel "Osorbo" Castillo et Luis Manuel Otero Alcantara, condamnés à sept et cinq ans de prison en 2022, ainsi que du dissident José Daniel Ferrer.

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A.G avec AFP