L'ancienne otage française Sophie Pétronin de retour au Mali depuis mars 2021
Sophie Pétronin, l'ancienne otage française de 76 ans au Mali, vit depuis près de huit mois à Bamako, selon les informations recueillies par BFMTV.
Selon nos informations, elle est retournée au Mali en mars 2021 accompagnée par son fils. Sophie Pétronin a prétexté un départ en vacances en Afrique, au Sénégal, pour se rendre ensuite en bus, par la route au Mali, alors que les autorités de Bamako avaient refusé de lui délivrer un visa. Elle est donc rentrée au Mali illégalement.
L'une des raisons avancées pour expliquer son retour serait qu'elle voulait absolument retrouver sa fille adoptive restée au Mali, Zeinabou après son retour en France.
Près de quatre ans de détention
Basée depuis 2001 dans la plus grande ville du nord du pays, elle avait lancé la construction de sa maison en 2003 avant de créer l'Association d'entraide Nord Gao, avec des amis suisses. En 2012, elle avait échappé de justesse à des islamistes armés qui avaient pris le contrôle de la zone. Elle avait alors été exfiltrée vers l'Algérie avant de finalement revenir à Gao de son plein gré.
Sophie Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord-ouest du Mali, par des membres du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), une alliance de groupes jihadistes affiliée à Al-Qaïda.
Entrepris dès son enlèvement, les efforts pour la libération de Sophie Pétronin, se sont faits "sans relâche" mais dans la "discrétion", selon le président français Emmanuel Macron. De manière bien trop timide, selon la famille de la travailleuse humanitaire âgée de 75 ans.
Son retour à Paris, après sa libération le 8 octobre 2020, soit après trois ans et neuf mois de détention, avait suscité une vive polémique, quelques 200 djihadistes ayant été libérés peu après par le gouvernement malien. Les autorités françaises se refusent depuis vendredi à tout commentaire sur les informations concernant son retour au Mali.
Dès son arrivée en France, l'ex-otage avait évoqué le souhait de retourner au Mali, pour s’assurer que son association continuait à fonctionner convenablement.