Isabelle Prime, une "globe-trotteuse" ancienne otage au Yémen

Cette jeune Française, retenue en otage au Yémen depuis février 2015, a été libérée dans la nuit de jeudi à vendredi. Décrite comme une "globe-trotteuse" par sa famille, elle a vécu dans plusieurs pays avant le Yémen.
C'est la fin du cauchemar pour Isabelle Prime. Agée de 30 ans, cette jeune femme originaire d'Angers avait été enlevée en février dernier au Yémen, où elle travaillait.
A Sanaa, capitale yéménite, elle était consultante pour la société de conseil Ayala Consulting, basée en Floride, qui collaborait avec la Banque mondiale. Spécialisée en communication dans le domaine du développement durable, Isabelle Prime avait été élève d'une école de commerce à Reims, mais aussi de Sciences Po Paris. Elle avait également fait une partie de ses études à l'étranger, et avait logiquement choisi l'international pour développer sa carrière.
La jeune femme voulait quitter le Yémen
Avant le Yémen, elle avait exercé en Jordanie pour la même société, et travaillé dans le secteur des télécommunications et de l'assainissement de l'eau. Après un séjour professionel en Equateur, elle est ensuite envoyée à Sanaa, où elle est chargée d'aider à la conception de programmes de protection sociale. "Elle est arrivée dans notre équipe il y a un peu plus d'un an. Elle était chargée de prendre des décisions pour améliorer notre système en interne et aider les plus pauvres", expliquait Francisco Ayala, son employeur, en février dernier.
Dans une interview au Courrier de l'ouest, cette "globe-trotteuse" comme la décrit sa famille, racontait son quotidien dans un pays en crise. "Du fait de la situation sécuritaire, nous avons dû nous regrouper dans une seule maison et sommes malheureusement obligés d'avoir des gardes armés", expliquait-elle. "Le Yémen n'est pas un pays en guerre mais il y a un risque d'attaque constant".
La jeune femme était en contact permanent avec les services de sécurité sur place, et avait prévu de rentrer en France quelques jours après son enlèvement, sur les conseils du Quai d'Orsay.
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