Irak: Tikrit "libérée" mais désertée et piégée

Un enfant irakien brandit le drapeau national alors que des familles déplacées quittent Kirkuk pour retourner à Tikrit, Samara et al-Alam, le 2 avril 2015 - MARWAN IBRAHIM, AFP
Tikrit a été "libérée" des jihadistes mais la ville irakienne offre un visage de désolation avec la fumée qui s'élève de bâtiments incendiés, des rues vides d'habitants et des scènes de pillage.
Dans les rues, pas un civil n'est visible. L'importante capitale provinciale a été vidée de ses 200.000 habitants par les combats et l'occupation jihadiste qui a duré dix mois, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Et le retour à la vie normale s'annonce lent et délicat. Car il faudra nettoyer la ville de la profusion d'engins explosifs que les jihadistes ont disséminés dans les rues, les espaces publics, les commerces ou les habitations.
Des ingénieurs militaires sont à l'œuvre pour "faire place nette et déminer" Tikrit, a assuré le ministre de l'Intérieur, Mohammed Al-Ghabbane.
Mais les démineurs qualifiés pourraient être dépassés par l'ampleur de la tâche.
Déjà, faute de moyens suffisants, des miliciens s'affairent à brûler véhicules, maisons et boutiques suspectés d'être piégés.
