Hollande: "Il faut que l’action soit globale" contre l'Etat islamique

Ce lundi s’est ouverte à Paris la conférence internationale sur la sécurité en Irak, avec les représentants d'une trentaine de pays arabes et occidentaux. Au menu : la lutte contre les jihadistes de l’Etat islamique.
"Nous devons nous engager clairement contre l’Etat islamique". Le président de la République François Hollande a fait valoir l'urgence de la situation en ouvrant ce lundi matin la conférence internationale sur la sécurité en Irak, organisée à Paris en présence d'une trentaine de pays arabes et occidentaux pour définir la stratégie à adopter face à l'Etat islamique, qui sévit en Irak et en Syrie.
"Ce combat est aussi le nôtre"
Au cours de son discours d'ouverture, le chef de l'Etat a exhorté ses partenaires occidentaux et arabes à s'engager "clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", ajoutant qu'il n'y a "pas de temps à perdre" face à la menace que représentent les jihadistes de Daech (l'acronyme arabe de l'Etat islamique, NDLR).
"Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", a déclaré François Hollande. "Si l'on veut mener une lutte efficace contre ces terroristes -ce qui prendra du temps, c'est une action de long terme- il faut que l'action soit globale", a insisté le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius lors d'une conférence de presse en clôture de la rencontre.
"Le chaos fait le jeu des terroristes"
Le président de la République a également appelé à soutenir "par tous les moyens" les forces de l'opposition démocratiques en Syrie.
"La communauté internationale doit trouver une solution durable là où est né ce mouvement. (...) Le chaos fait le jeu des terroristes. Il faut donc soutenir ceux qui peuvent négocier et faire les compromis nécessaires pour préserver l'avenir de la Syrie. Et pour la France, ce sont les forces de l'opposition démocratique. Elles doivent être appuyées par tous les moyens", a ainsi dit François Hollande.
Soutenir Bagdad "par tous les moyens nécessaires"
Selon le texte final de la réunion, "les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daech constitue une menace pour l'ensemble de la communauté internationale".
"Ils ont souligné l'urgente nécessité de mettre un terme à la presence de Daech dans les régions où il a pris position en Irak. Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir, par les moyens nécessaires, le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autorités irakiennes", poursuit le document. Ce soutien sera apporté "dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles", assure-t-il.
"Réunion de gravité et d'espoir"
"C'était à la fois une réunion de gravité et une réunion d'espoir", a estimé devant la presse le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en se félicitant de la présence de "30 pays, qui sont parmi les plus puissants du monde et qui sont dans des situations géographiques, idéologiques diverses, mais qui tous disent 'nous avons décidé de lutter contre Daech'".
"Beaucoup ont insisté ce matin sur la nécessité de tarir le financement de ce groupe terroriste et une conférence sera prochainement organisée à l'initiative de nos amis de Bahrein en ce sens", a-t-il également indiqué.
Votre opinion