France-Algérie : un « nouvel âge » qui renforce les relations économiques

François Hollande - -
La France ne s’excusera pas auprès du peuple algérien pour la colonisation ou pour la guerre d’indépendance. Mais François Hollande, en déplacement officiel en Algérie, prononce à 9h un discours très attendu côté algérien devant le Parlement où il sera question de la colonisation. Les deux présidents ont par ailleurs signé une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à mettre en œuvre « un partenariat exemplaire et ambitieux ». Cet accord prévoit une feuille de route sur cinq ans avec la mise en place d'un comité intergouvernemental qui sera présidé par les chefs de gouvernement des deux pays. La France et l’Algérie promettent ainsi de « favoriser le plus largement possible la mobilité des ressortissants entre les deux pays », notamment en accélérant la délivrance des visas et en renforcant leurs liens culturels et économiques. Ce partenariat exemplaire et ambitieux passe aussi par de bonnes relations économiques entre Paris et Alger. Ainsi, le président français n’a pas traversé la Méditerranée seul. Il est accompagné d’une quarantaine de chefs d’entreprises. Ils tiennent à cette occasion des « rencontres économiques Franco Algériennes ». Objectif : décrocher des contrats.
« 150 000 personnes qui travaillent avec des entreprises françaises »
Pour les patrons français, les rencontres internationales sont très importantes. Par ailleurs, souligne Jean-Marie Dauget représentant du MEDEF international et directeur général de GDF-Suez, les entreprises françaises en Algérie viennent renforcer, appuyer les relations diplomatiques des deux pays. « Ces 450 entreprises françaises emploient 40 000 travailleurs algériens qui eux-mêmes font travailler des sous-traitants, des associés qui à leur tour emploient 150 000 personnes, souligne le directeur général de GDF-Suez. Donc ce sont 150 000 personnes qui travaillent avec des entreprises françaises. Au-delà de ça, il y a en France, 6 000 entreprises qui ont des relations et des partenariats avec les entreprises algériennes. Donc c’est une relation très importante qui double la relation politique d’un volet économique ».
Si les Algériens se réjouissent des investissements qui sont importants dans le gaz ou le pétrole dont le sous-sol du pays regorge, ce qu’ils souhaitent réellement, c’est de la production de marchandises sur leur sol. Et pour eux, l’usine Renault qui va être construite dans le pays est un exemple à suivre.