Daesh: Obama "très inquiet" de la situation à Kobané

300 000 personnes ont déjà fui les combats dans la région de Kobané. - Messinis/AFP
Depuis le début des combats, 300 000 personnes ont déjà fui la ville de Kobané. Tous décrivent de violentes scènes de massacre dans les rues. Face à ces témoignages recueillis auprès des habitants de la ville syrienne située à la frontière avec la Turquie, Barack Obama a réagi mardi soir lors d’une réunion avec les 22 chefs militaires des pays participant à la coalition internationale se disant "très inquiet" de la situation où les combats font rage entre combattants kurdes et membres de l'Etat islamique. "Nous suivons de près les combats qui ont lieu dans la province irakienne d’Al-Anbar et nous sommes très inquiets de la situation dans la ville syrienne de Kobané", a déclaré le président américain.
L’Etat islamique détient 50% de la ville de Kobané
Après plus d’une dizaine de jours de raids sur la région de Kobané, l’armée américaine a annoncé une série de 21 raids menés lundi et mardi empêchant les djihadistes "de se réapprovisionner et de masser des combattants dans les quartier encore tenus par les forces kurdes". En débit des moyens mis en œuvre par la coalition, l’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que la moitié de la ville serait déjà contrôlée par l’Etat islamique. Ces combattants ont réussi à atteindre le centre-ville.
Alors que les membres de la coalition internationale appelle la Turquie à intervenir, des informations contradictoires ont circulé. Dimanche, un responsable de l'armée américaine a assuré qu'Ankara avait autorisé Washington à utiliser ses bases militaires. Une révélation que la Turquie s'est empressée de réfuter.
Dans le même temps, les Etats-Unis ne veulent pas perdre de vue la situation en Irak. Malgré les frappes de l’armée américaine, les troupes de Daesh poursuivent leur progression dans la région d’Al-Anbar, à l’ouest du pays. "A Al-Anbar, la bataille est rude", a reconnu le Pentagone, excluant toutefois une intervention au sol.