Attentats de Bruxelles: pourquoi la capitale belge est visée

Le personnel de l'aéroport de Bruxelles, choqué, a été escorté par la police hors du bâtiment après la double explosion terroriste le 22 mars 2016. - AFP
Au moins 26 morts et 106 blessés: c'est le bilan provisoire d'une attaque terroriste d'envergure qui a visé Bruxelles mardi matin. L'aéroport Zaventem et la station de métro Maelbeeck ont été touchés par plusieurs explosions.
Depuis les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, la Belgique vit au rythme des perquisitions et des menaces d'attentat. Dès le 14 novembre, les autorités belges et françaises savent qu'au moins un membre du commando qui a attaqué la France est réfugié en Belgique. Il s'agit de Salah Abdeslam, finalement arrêté vivant le 18 mars 2016 à Molenbeek, une commune de la capitale belge.
Durant la traque de Salah Abdeslam, la Belgique mesure à quel point elle est exposée. Le 21 novembre, le pays élève son niveau d'alerte en raison d'une "menace précise et imminente" d'attentats. Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, Bruxelles est en "lockdown": les services publics ferment et l'armée est déployée massivement.
La filière Molenbeek
Rapidement, une commune de Bruxelles attire l'attention: Molenbeek. Ce quartier situé dans l'est de Bruxelles est pointé du doigt. C'est là que vivaient les frères Abdeslam (dont l'un s'est fait exploser à Paris le 13 novembre) mais aussi Abdelhamid Abaaoud (membre du commando des terrasse, tué par la police) ou encore Chakib Akrouh (lui aussi membre du commando des terrasses, tué aux côtés d'Abaaoud à Saint-Denis).
Après les attentats du 22 mars, Bruxelles est à nouveau en "lockdown" pour une durée indéterminée. Il y a quelques jours, le procureur du Roi avait annoncé que des armes et des explosifs avaient été saisis lors de l'arrestation de Salah Abdeslam. Faisant craindre aux services de sécurité belges l'imminence d'une attaque terroriste.