Assange: "L'Europe doit accueillir Snowden"
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Dans une tribune publiée dans "Le Monde" ce mercredi, le fondateur de WikiLeaks a appelé les Européens à protéger Edward Snowden, celui qui a révélé le dispositif de surveillance mondial Prism.
Plus qu'un acte diplomatique, un devoir. Pour le fondateur controversé du site WikiLeaks, Julian Assange, l'Union européenne se doit d'accueillir et de protéger Edward Snowden, l'ex-agent de la NSA réfugié à Moscou et recherché par les autorités américaines. Et ce, pour des raisons de redevabilité.
"Visés par un dispositif attentatoire à la fois à leur souveraineté propre et à leurs principes, les pays de l'UE sont redevables à Edward Snowden de ses révélations d'un intérêt public évident", ont écrit Julian Assange et Christophe Deloire de Reporters sans frontières, dans une tribune publiée mercredi par Le Monde.
Si personne, selon les auteurs de la tribune, "ne peut contester sérieusement" que Snowden est "un lanceur d'alerte", ils s'étonnent de voir que la résolution 1729 de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur leur protection n'est pas appliquée.
Assange et Deloire estiment également qu''"abandonner" Edward Snowden dans la zone internationale de l'aéroport de Moscou, revient pour l'Europe à abandonner ses "principes" et une "partie de sa raison d'être".
Et de se demander "au nom de quoi les Etats-Unis s'exonéreraient-ils de respecter les principes qu'ils exigent de voir appliquer ailleurs?"
De fait, Assange et Deloire réclament que la loi américaine de protection des lanceurs d'alerte, le Whistleblower Protection program, "soit amendé et élargi pour assurer une protection efficace à ceux qui agissent dans l'intérêt légitime du public".
"Visés par un dispositif attentatoire à la fois à leur souveraineté propre et à leurs principes, les pays de l'UE sont redevables à Edward Snowden de ses révélations d'un intérêt public évident", ont écrit Julian Assange et Christophe Deloire de Reporters sans frontières, dans une tribune publiée mercredi par Le Monde.
L'UE, prix Nobel de la Paix
Réfugié depuis des mois à l'ambassadeur d'Equateur à Londres, Julian Assange invite par ailleurs l'Union européenne à "se montrer à la hauteur" du prix Nobel de la paix reçu le 12 octobre 2012, et ainsi "démontrer sa volonté de défendre la liberté de l'information, quelles que soient les craintes de pressions politiques de son meilleur allié, les Etats-Unis".Si personne, selon les auteurs de la tribune, "ne peut contester sérieusement" que Snowden est "un lanceur d'alerte", ils s'étonnent de voir que la résolution 1729 de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur leur protection n'est pas appliquée.
Assange et Deloire estiment également qu''"abandonner" Edward Snowden dans la zone internationale de l'aéroport de Moscou, revient pour l'Europe à abandonner ses "principes" et une "partie de sa raison d'être".
"Dans l'intérêt légitime du public"
Le cybermilitant australien pointe également le manque de cohérence des Etats-Unis, entre le discours "historique" en janvier 2010 de "la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton (qui) faisait de la liberté d'expression sur Internet une pierre angulaire de la diplomatie américaine" et les actes.Et de se demander "au nom de quoi les Etats-Unis s'exonéreraient-ils de respecter les principes qu'ils exigent de voir appliquer ailleurs?"
De fait, Assange et Deloire réclament que la loi américaine de protection des lanceurs d'alerte, le Whistleblower Protection program, "soit amendé et élargi pour assurer une protection efficace à ceux qui agissent dans l'intérêt légitime du public".
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