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Gaza: la France juge les propos de Donald Trump "dangereux" pour la "stabilité" et "le processus de paix"

La ministre déléguée et porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, tient une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire, à l'immeuble Ségur à Paris, le 5 février 2025.

La ministre déléguée et porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, tient une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire, à l'immeuble Ségur à Paris, le 5 février 2025. - Ludovic MARIN

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a estimé ce mercredi 5 février que les déclarations de Donald Trump sur Gaza étaient "dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix".

Les déclarations de Donald Trump sur un projet de "prise de contrôle" américain de la bande de Gaza et le transfert des Palestiniens qui y vivent sont "dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix", a déclaré ce mercredi 5 février la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

"La France est opposée pleinement aux déplacements des populations", a-t-elle déclaré à l'issue du Conseil des ministres.

"Nous nous en tenons à notre politique qui est: pas de déplacement des populations, la recherche d'un cessez-le-feu temporaire vers un processus de paix et une solution à deux États" israélien et palestinien, a-t-elle ajouté.

Une position appuyée par le ministère français des Affaires étrangères, selon lequel l'avenir de Gaza passe par "un futur État palestinien" et non par le contrôle "d'un pays tiers".

"L'avenir de Gaza doit s'inscrire non dans la perspective d'un contrôle par un État tiers mais dans le cadre d'un futur État palestinien, sous l'égide de l'Autorité palestinienne", précise le Quai d'Orsay dans un communiqué, en réitérant l'opposition de la France à "tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza".

Violation du droit international

Une telle mesure "constituerait une violation grave du droit international" et "une entrave majeure à la solution à deux États", mais aussi "un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l'Égypte et la Jordanie", où Donald Trump a suggéré que les Gazaouis pourraient être déplacés, souligne le Quai.

"La France continuera de marquer son opposition à la colonisation, contraire au droit international, et à toute velléité d'annexion unilatérale de la Cisjordanie", ajoute-t-il.

Deux semaines après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le président américain a affirmé ce mardi devant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Washington vouloir prendre "le contrôle" de la bande de Gaza dévastée par la guerre.

Si le chef d'État américain ne s'est pas étendu sur la manière dont il comptait mener ces opérations, il a affirmé vouloir faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".

O.E. avec AFP