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2011, année de la cohabitation pour Barack Obama

Après une année mitigée achevée par quelques succès retentissants, 2011 s'annonce semée d'embûches pour Barack Obama, qui devra cohabiter avec des républicains sortis renforcés des élections de mi-mandat, sans compromettre ses chances de réélection en 201

Après une année mitigée achevée par quelques succès retentissants, 2011 s'annonce semée d'embûches pour Barack Obama, qui devra cohabiter avec des républicains sortis renforcés des élections de mi-mandat, sans compromettre ses chances de réélection en 201 - -

par John Whitesides WASHINGTON (Reuters) - Après une année mitigée, achevée par quelques succès retentissants, 2011 s'annonce semée d'embûches pour...

par John Whitesides

WASHINGTON (Reuters) - Après une année mitigée, achevée par quelques succès retentissants, 2011 s'annonce semée d'embûches pour Barack Obama, qui devra cohabiter avec des républicains sortis renforcés des élections de mi-mandat sans compromettre ses chances de réélection en 2012.

Le camp conservateur, désormais majoritaire à la Chambre des représentants et plus nombreux au Sénat, dont les sessions inaugurales auront lieu mercredi, entend bien lui livrer de rudes batailles, notamment sur le terrain du budget et sur celui de la couverture maladie.

Entretenir la bonne coopération qui s'est soldée en décembre par une série de succès législatifs et éviter la paralysie de l'appareil législatif pourraient être décisif dans la perspective de la prochaine présidentielle.

"Le climat politique va changer complètement pour Obama et l'issue des batailles sur le budget et la santé déterminera son statut dans la course pour 2012", estime ainsi Steven Schier, professeur de sciences politiques au Carleton College, dans le Minnesota.

Dans les derniers jours de décembre, le président s'est entendu avec les républicains sur la prolongation des abattements fiscaux et sur l'abrogation de la doctrine qui interdisait aux homosexuels déclarés de servir dans l'armée.

Barack Obama a, en outre, obtenu la ratification du traité Start II sur la réduction des armements stratégiques, conclu avec la Russie.

"JE NE SUIS PAS NAÏF"

Ces victoires ont contrebalancé le marasme économique et le chômage record qui ont affecté sa cote de popularité, tombée au plus bas au moment des législatives. Selon son propre aveu, le scrutin s'est soldé par une "raclée" pour le camp présidentiel.

Avant de gagner Hawaï pour les vacances de Noël, le locataire de la Maison blanche s'est félicité de la coopération entre majorité et opposition qui a prévalu le mois dernier, mais s'est dit sans illusion quant à son avenir.

"Je ne suis pas naïf. Je sais qu'il y aura de dures batailles dans les mois qui viennent. Mais, mon espoir pour cette nouvelle année est que nous restions fidèles au peuple américain et que nous entretenions l'esprit de coopération", a-t-il déclaré.

La réduction du déficit budgétaire, que les républicains entendent combler par des coupes claires dans les dépenses publiques, fait figure de pièce de choix dans l'affrontement qui s'annonce. Le projet de loi de finances pour 2011 doit être adopté avant le 4 mars.

Les conservateurs ont par ailleurs promis de revenir sur la réforme de la santé, qui restera la plus grande réalisation de la première moitié du mandat d'Obama.

Pour Cal Jillson, analyste politique à la Southern Methodist University du Texas, sa crédibilité sur le déficit et la dette sera décisive pour rallier les suffrages des élus sans étiquettes et des centristes.

Le président abattra sa première carte lors de son lors de son prochain discours sur l'état de l'Union.

Jean-Philippe Lefief pour le service français