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Les logements sociaux, grands perdants de la flambée des prix du gaz

Entre trois et quatre millions de logements, dont la moitié sont des logements sociaux, sont exclus malgré eux du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour répondre à la forte hausse des prix du gaz.

La crise énergétique touche encore plusieurs millions de locataires. De nombreux bailleurs ne bénéficient pas du gel des tarifs du gaz décidé par le gouvernement, et ont dû encaisser une hausse très forte en 2021. C'est même un énorme trou dans ce bouclier tarifaire: tous ceux qui dépendent d'un chauffage collectif voient leurs factures de gaz doubler. En effet, il y a deux ans, ils ont été contraints par la loi de quitter les tarifs réglementés.

En conséquence, ils ne profitent pas du gel décidé au mois de septembre par le gouvernement face à la flambée des prix du gaz. Et ils ne peuvent pas non plus revenir à ces contrats régulés auprès d'Engie comme des milliers de particuliers, ceux qui utilisent le chauffage individuel, l'ont pourtant fait ces derniers mois. Entre trois et quatre millions de logements sont ainsi exclus du bouclier tarifaire dont plus de la moitié d'entre eux sont des logements sociaux.

Jusqu'à 1000 euros par an

Le phénomène est tel que les bailleurs sociaux et les copropriétaires tentent de s'unir pour faire pression sur le gouvernement. Ils réclament une aide financière pour prendre en charge ce surcoût qui peut atteindre jusqu'à 1000 euros par an pour les logements les moins isolés. Un coup de pouce qui pourrait passer par le chèque énergie ou les aides personnalisées au logements.

Matthieu Pechberty et Marie Coeurderoy avec J. Br.