La Chine met 174 milliards d'euros sur la table pour relancer son secteur immobilier

L'immobilier est un secteur clé en Chine mais, entre durcissement des règles de financement et pandémie, il peine à relever la tête actuellement.

Pékin à la rescousse de son secteur immobilier. Mi-novembre, la Chine dévoilait 16 mesures pour relancer l'immobilier, un secteur crucial pour sa croissance. Le géant asiatique a connu un boom du secteur immobilier depuis la libéralisation du marché en 1998, dans un pays où l'acquisition d'un bien est souvent un prérequis au mariage et un investissement incontournable.

Les promoteurs ont pu se développer à vitesse grand V grâce aux prêts bancaires. Mais leur endettement a tellement gonflé que les autorités ont décidé d'y mettre le holà à partir de 2020. L'accès au crédit pour les promoteurs s'est depuis considérablement réduit, tandis que la demande en biens immobiliers piquait du nez en Chine sur fond de ralentissement économique et d'incertitudes liées aux restrictions contre le Covid-19. Nombre de promoteurs immobiliers luttent désormais pour leur survie, dont l'ex-poids lourd du secteur, Evergrande, étranglé par une dette estimée l'an dernier à quelque 300 milliards de dollars.

Uniquement les promoteurs les plus vertueux

Ces mesures de la banque centrale et du régulateur des banques et des assurances comprenaient notamment un soutien au crédit pour aider les promoteurs criblés de dettes et pour achever des chantiers en cours. Le Monde indique que les principales banques chinoises ont accepté de prêter au moins 1.280 milliards de yuans (soit 174 milliards d'euros) aux promoteurs chinois.

Petite précision toutefois, les fonds seront débloqués uniquement pour les promoteurs les plus vertueux. Une partie de ces sommes servira également à la reprise des projets abandonnés.

Le Monde précise que Xie Yifeng, président de l’Institut de recherche sur l’immobilier urbain de Chine, table sur une amélioration des choses d'ici à la deuxième moitié de 2023.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco