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Tricastin: les 29 militants de Greenpeace interpellés

15 juillet 2013, site nucléaire de Tricastin : des gendarmes interpellent des militants de Greenpeace

15 juillet 2013, site nucléaire de Tricastin : des gendarmes interpellent des militants de Greenpeace - -

Quelques heures après avoir pénétré lundi à l'aube sur le site nucléaire de Tricastin, les 29 militants écologistes de Greenpeace ont été interpellés. Après ce nouvel incident, François Hollande redit sa confiance dans la sécurité du nucléaire, tandis que Manuel Valls veut durcir les sanctions contre ces intrusions illégales.

Les 29 militants de Greenpeace qui avaient pénétré lundi à l'aube sur le site de du Tricastin, dans la Drôme, ont finalement été interpellés.
Cette nouvelle opération coup de poing de l'organisation écologiste contre un site nucléaire a fait réagir au plus haut niveau de l'Etat.
Lundi midi sur le perron de l'Elysée, François Hollande a dit sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France : « La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire y veille, c'est sa mission (...). Elle a donné d'ailleurs toute garantie pour nous assurer que cette sécurité nucléaire est absolument respectée ».

Des sanctions plus lourdes à l'étude

Au même moment, au sein du gouvernement, Manuel Valls et Philippe Martin se sont prononcés pour un durcissement des sanctions contre ce type d'intrusions aussi spectaculaires qu'illégales. Les ministres de l'Intérieur et de l'écologie estiment que « le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l'intégrité des installations ». Dans un communiqué commun, les deux ministères précisent que des sanctions pénales plus lourdes sont à l'étude.
« La qualification des faits comme ceux commis ce matin est la 'violation de propriété privée', ce qui est manifestement inadapté », expliquent-ils.
Selon le même communiqué, Manuel Valls et Philippe Martin ont aussi adressé un courrier au président d'EDF pour lui rappeler que la sécurité des installations nucléaires devait demeurer une priorité.
Actuellement, 20 pelotons spécialisés de la gendarmerie nationale sont dédiés à la protection des sites nucléaires, où ils assurent une présence permanente et interviennent en cas d'incidents comme celui de lundi au Tricastin.
Un changement de statut des installations nucléaires pourrait être proposé dans le cadre de la loi sur la transition énergétique à l'automne.

La Rédaction avec agences