Renault: Carlos Ghosn perd son indemnité de non-concurrence et sa rémunération en actions, soit 25 millions d'euros

Le conseil d'administration de Renault annonce qu'il ne versera pas à Carlos Ghosn l'indemnité de non-concurrence, ni sa rémunération en actions portant sur quatre années. Selon Proxinvest, cela représente plus de 25 millions d'euros.
Lourde sanction pour Carlos Ghosn, cette fois infligée par le conseil d'administration de Renault qui a décidé, à l'unanimité de ne pas lui verser d'indemnité de non-concurrence, soit deux ans de rémunération fixe et variable. Le conseil a aussi pris la décision de supprimer sa rémunération en actions pour les années 2015 à 2018.
"Le Conseil a décidé à l'unanimité (...) de renoncer au bénéfice de l'engagement de non-concurrence souscrit par M. Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l'indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable", a-t-il indiqué dans un communiqué. L'ancien patron déchu ne pourra pas bénéficier non plus des actions attribuées entre 2015 et 2018 en tant que PDG car la "condition de présence au sein de Renault (...) n'est pas remplie".
La clause de non-concurrence, qui interdirait à Carlos Ghosn de travailler pour un concurrent pendant une période de deux ans, représente environ 4 millions d'euros, selon des estimations du cabinet de conseil aux investisseurs Proxinvest.
Concernant les actions, elles comprennent "une rémunération variable pour les exercices 2014 à 2017" ainsi que "des plans d'attribution d'actions de performance pour les années 2015 à 2018", a détaillé le constructeur automobile. Entre 2015 à 2017, Renault attribuait chaque année 100.000 actions de l'entreprise à Carlos Ghosn, qu'il pouvait percevoir quatre ans plus tard, avec toutefois une condition de présence dans l'entreprise et une condition de performance en tant que dirigeant. Sur l'année 2018, le groupe lui a attribué 80.000 actions.
La perte de l'ensemble de ces droits atteint environ 21,6 millions d'euros au cours actuel de l'action (environ 57 euros), selon les estimations de Proxinvest.
L'ancien PDG, qui aura 65 ans en mars, pourrait par ailleurs faire valoir ses droits à la retraite. D'après Proxinvest, il pourrait toucher au moins 765.000 euros par an.
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