Logement social: le gouvernement va mettre en place une bourse d'échanges

Une bourse pour changer le logement. - Miguel Madina - AFP
Les locataires du parc social souhaitant déménager pour habiter un logement plus petit, plus grand ou plus abordable, auront accès à une "bourse d'échanges" dès septembre à Paris et à partir de 2019 à l'échelle de l'Ile-de-France, annonce le gouvernement.
Les locataires des bailleurs sociaux adhérents à un "engagement-cadre en faveur de la mobilité résidentielle dans le parc social d'Île-de-France" signé lundi devront, lorsqu'ils souhaitent changer de logement, s'inscrire sur une plateforme internet. Sur celle-ci, ils pourront déposer une annonce proposant leur propre logement mais aussi rechercher des logements correspondant à leurs attentes, mis en ligne par d'autres locataires, et prendre contact avec ces derniers pour organiser les visites.
Les locataires de tout le parc social de la région-capitale
La commission d'attribution des Logements (CAL) devra ensuite valider ces demandes de changement, a précisé le ministère à l'AFP. "Déployée dans un premier temps à l'échelle parisienne" - au sein du parc de Paris Habitat, la RIVP, Élogie-Siemp, Immobilière 3F, Efidis - en septembre prochain, cette bourse d'échanges sera ouverte en 2019 à toute l'Ile-de-France, précise un communiqué du ministère de la Cohésion des territoires.
Elle concernera ainsi, à partir de l'an prochain, les locataires de tout le parc social de la région-capitale, soit 1,2 million de logements, gérés par 141 organismes. Sur quelque 700.000 demandes de logement social en attente en Ile-de-France, 30% sont des demandes de mutation, émanant de quelque 210.000 ménages dont le logement ne correspond pas aux attentes.
Territoire tendu
L'objectif de "l'engagement-cadre" signé lundi est de "renforcer la mobilité" de ces locataires afin "d'obtenir une meilleure adéquation entre l'offre et la demande", dit le ministère. "L'Île-de-France est le territoire français le plus tendu en matière de logement à travers la hausse continue des prix de l'immobilier dans le secteur privé", laquelle "s'accompagne, par rebond, d'un nombre croissant de demandeurs de logements sociaux mais d'un nombre stable d'attributions", poursuit-il.