La France propose pour le moment 30.000 hébergements pour les réfugiés Ukrainiens

Arrivée à Perpignan de réfugiés ukrainiens, le 6 mars 2022 - RAYMOND ROIG © 2019 AFP
L'Etat a reçu près de 30.000 propositions pour héberger les Ukrainiens fuyant la guerre dans leur pays, dont environ deux tiers émanent de particuliers, a annoncé vendredi la ministre du Logement Emmanuelle Wargon.
"Sur la plateforme Je m'engage pour l'Ukraine, nous avons aujourd'hui environ 30.000 propositions d'hébergement", a déclaré la ministre en conférence de presse.
Ce sont, "pour 11.000 d'entre elles, des solutions proposées par des collectivités locales ou par des acteurs publics ou privés, et pour un peu moins de 20.000 d'entre elles des solutions proposées par des particuliers", a-t-elle ajouté.
Pour chaque proposition, l'Etat vérifie qu'elle soit bien réelle et travaille ensuite avec les collectivités et des associations pour accompagner les Ukrainiens.
Environ 10.000 personnes sont arrivées en France en provenance du pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février. D'autres doivent arriver mais une partie n'est que de passage en France et souhaite rejoindre "notamment l'Espagne et le Portugal", a-t-elle détaillé.
Des entreprises proposent des hébergements
"Notre objectif est de monter en puissance pour faire face aux prochaines arrivées. Les personnes qui arrivent, en tout cas à ce stade, souhaitent pouvoir rester quelques jours, quelques semaines, quelques mois, mais souhaitent évidemment pouvoir repartir le plus vite possible vers une Ukraine qui ne serait plus en guerre", a ajouté la ministre.
Des entreprises comme la foncière Gecina, le promoteur Nexity ou le géant de l'hébergement touristique Airbnb ont également fait des propositions d'hébergement.
Les hébergements proposés par les acteurs publics et privés vont des centres de vacances, encore loin d'être complets, aux résidences sociales ou d'étudiants, en passant par des logements communaux ou des logements sociaux non attribués, par exemple dans des zones détendues. "Ce ne sera pas au détriment de ceux qui attendent depuis longtemps un logement social", a promis la ministre.
"La population ne comprendrait pas qu'on ne soit pas au rendez-vous de cet évènement inédit", a-t-elle justifié.
