En 2021, les Français ont continué à moins utiliser leurs voitures et à éviter les transports

Selon le dernier observatoire des mobilités émergentes de l'ObSoCo réalisé avec la SNCF, seulement 47% des Français disent avoir repris le cours de leur vie normale.

Les nouvelles habitudes de mobilité prises par les Français depuis le début de la crise sanitaire semblent aujourd'hui se confirmer dans le temps. Selon le dernier observatoire* des mobilités émergentes de l'ObSoCo réalisé avec la SNCF et l'Ademe en novembre dernier, il apparaît que les Français ont continué à moins utiliser leurs voitures et à éviter les transports en commun.

En effet, la voiture personnelle, qui avait dans un premier temps plutôt bénéficié du contexte de crise sanitaire et de l’évitement des transports collectifs, affiche désormais une évolution nette à la baisse (-7 contre +3 il y a un an).

"Cette réduction de l’usage des véhicules personnels s’observe à la fois dans le contexte des déplacements du quotidien, mais également (dans une moindre mesure) dans celui des déplacements occasionnels (vacances, visites à des proches, autres déplacements ponctuels…)" commente l’ObSoCo.

Des transitions définitives

Surtout, seuls 14% des personnes ayant réduit l’usage de leur véhicule personnel envisagent ainsi ce changement comme une évolution temporaire, quand 55% le décrivent comme une transition définitive.

Côté transports en commun, la méfiance perdure. 14% des Français ont réduit la fréquence avec laquelle ils utilisent les transports collectifs urbains (voire ont complètement arrêté d’y recourir) du fait de la crise (contre 15% il y a un an).

Interrogées sur les raisons de cette réduction d’usage, les personnes concernées évoquent dans la majorité des cas (60%) leur volonté délibérée d’éviter les transports collectifs – une part qui ne diminue que de 3 points – quand 40% l’expliquent avant tout par la réduction générale du volume de leurs déplacements.

Par contre, près d’un tiers des Français (29%) ont recours au vélo lors de leurs déplacements du quotidien, une part qui s’est accrue de 2 points en un an. 9% en ont fait l’un de leurs modes de transport principaux. 20% ne l’utilisent que comme une forme de transport secondaire, occasionnelle.

L'usage du vélo toujours en hausse

Globalement, moins de la moitié des Français (47%) disent avoir repris le cours de leur vie normale (contre 12% en mars dernier). 42% déclarent encore limiter les activités et les contacts avec leur entourage. 11% continuent de rester confinés (en dehors des déplacements indispensables, notamment liés à l’approvisionnement alimentaire et à l’activité professionnelle).

Ce chiffre indique donc que pour la majorité de la population, les activités (ainsi que la mobilité induite par ces activités) sont encore largement réduites par rapport à la période précédant la crise sanitaire.

*: L'Observatoire des Mobilités Emergentes s’appuie sur une enquête en ligne réalisée du 2 au 10 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 4000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans. La représentativité a été établie suivant la méthode des quotas selon les critères suivants : âge, sexe, région et taille de l’agglomération de résidence, catégorie socioprofessionnelle et niveau de diplôme.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business