Stéphane Richard sur l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais: "j'en veux un peu" à Bruno Le Maire
C'est un Stéphane Richard "très serein" qui va commencer une nouvelle carrière en tant qu'associé dans la société de conseils financiers et de gestion d'actifs Perella Weinberg Partners (PWP) après 11 ans à la tête d'Orange.
Invité du Grand journal de l'éco ce mardi, le dirigeant met en avant "la période fantastique" chez l'opérateur télécom et souligne "qu'il faut savoir s'arrêter, pas faire le mandat de trop".
Néanmoins, sa condamnation en novembre dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais avait précipité la nomination d'une nouvelle direction. Stéphane Richard souligne qu'il avait décidé de ne pas demander au conseil d'administration un 4e mandat pour un rôle opérationnel, et ce bien avant sa condamnation en appel.
"Pas très respectueux de ma personne"
Ce qui n'a pas empêché Bercy d'insister rapidement pour qu'il remette son mandat. Une volonté en fait affichée par Bruno Le Maire dès 2018 lors du procès en première instance.
Faut-il y voir un acharnement? "Bercy c'est vaste... Je trouve que l'attitude de l'APE (l'agence de participations de l'Etat, NDLR) à mon égard est totalement exempte de critiques. (...) Après, il y a le ministre. Je n'ai jamais eu de différends personnels avec lui, (...) il a eu une lecture très politique de cette affaire me concernant (...) C'est une décision qui m'empêchait nullement d'exercer une fonction, il y a eu une lecture politique, je ne suis pas d'accord avec cette lecture, il le sait", explique Stéphane Richard.
"Je lui en veux un peu. Plus sur la forme que sur le fonds. Sur la forme, la rapidité de la réaction était assez peu respectueuse de ma personne. Après, on a trouvé aussi des accomodements qui m'ont permis de terminer ce mandat et donc j'ai effacé cette phase", poursuit-il.