Benoît Potier (Air Liquide): "ma rémunération est deux fois inférieure à celle d'anglo-saxons"

Benoît Potier, le PDG d'Air Liquide, était l'invité d'Hedwige Chevrillon ce 12 mai 2014. - -
L'assemblée générale des actionnaires d'Air Liquide, le spécialiste français du gaz à usage médical, se tenait le mercredi 7 mai. Comme les autres grandes entreprises françaises, elle a appliqué pour la première fois le say on pay. Benoît Potier, son PDG, a détaillé le résultat des votes sur sa rémunération et son renouvellement sur BFM Business ce 12 mai.
> Sur son maintien à la tête du groupe
Les actionnaires ont voté à 80% pour son renouvellement de Benoît. Un score relativement faible au regard du niveau d'adhésion sur les autres résolutions mises au vote, d'au moins 95%.
"Les actionnaires individuels qui font près de 40% du capital d'Air liquide ont voté à 99,5%. De ce côté-là, pas de souci", explique le patron d'Air Liquide, qui pointe le rôle d'ISS, "une agence américaine qui fait des recommandations de vote". Elle est "opposée à la combinaison des rôles de président du conseil d'administration et de directeur général. Elle a donc voté contre" son maintien. "En conséquence, un certain nombre de fonds anglo-saxons ont voté contre", continue-t-il.
> Sur son salaire
Benoît Pottier a baissé sa rémunération. Elle atteint 2,5 millions sur l'année. Elle a obtenu près de 96% des suffrages exprimés de l'AG, dans le cadre du say on pay.
Qu'a changé ce dispositif à la manière de faire de l'exécutif d'Air Liquide? "Pas grand-chose", reconnaît Benoît Potier. "Nous avons passé un peu plus de temps à expliquer l'évolution sur cinq ans, à comparer cette évolution avec celle du salaire moyen en France, qui est de 2% d'augmentation".
"Concernant le management, nos objectifs n'ont pas tout à fait été atteints, donc notre rémunération est en baisse. C'est la règle de la part variable", poursuit-il. Il rappelle en outre que "la rémunération des dirigeants d'Air Liquide est deux fois inférieure à celle des concurrents anglo-saxons".