Air France - KLM : Benjamin Smith veut devenir leader en Europe

- - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Après des années compliquées, le groupe Air France-KLM peut-il revenir au sommet ? C’est en tout cas l’ambition de son PDG, le très discret Benjamin Smith. Transfuge d’Air Canada, il répondait, ce mercredi, aux questions de la commission du développement durable du Sénat. « Ma priorité est qu'Air France-KLM devienne le groupe aérien le plus fort en Europe et un des plus puissants dans le monde » a-t-il annoncé, pour sa première apparition publique.
Pour y arriver, Benjamin Smith compte bien miser sur le « très fort potentiel » de la marque Air France et notamment viser une clientèle « premium ». Il en a d’ailleurs profité pour justifier l’absorption de Joon, une des marques lowcost du groupe. « La multiplicité des marques a créé de la complexité et a sans doute affaibli la puissance de la marque Air France », a-t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, regretté le « niveau des cotisations sociales en France et son absence de plafonnement » qui « constituent un handicap majeur en termes de compétitivité. » Il en profité pour critiquer la fameuse « taxe Chirac » sur les billets d’avion, qui fait « peser une charge injuste sur un secteur particulièrement exposé à la concurrence internationale. » Pour cela, il porte ses espoirs dans les Assises du transport aérien, lancées en mars dernier et dont les conclusions se font attendre.
« Un apaisement du climat social »
Les grandes manœuvres vont débuter cet été, a-t-il annoncé. Tout d’abord sur le plan commercial, « pour apporter davantage de cohérence, de simplicité et de lisibilité à notre offre long courrier » mais aussi sur la maintenance qui doit être optimisée. Il est, par ailleurs, revenu sur les conflits sociaux qui ont ébranlé Air France pendant des années. « Nous avons eu une grande qualité d’échanges avec les partenaires sociaux » a-t-il insisté, saluant « un apaisement du climat social » permis par l’accord salarial intercatégoriel, signé l’année dernière.
Interrogé sur la privatisation d’ADP, Benjamin Smith s’est bien gardé d’afficher ses préférences mais a prévenu qu’une « éventuelle privatisation d’ADP ne saurait se faire se faire au détriment de la compétitivité. »