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Mercosur: pour Michel-Édouard Leclerc, c'est "une ineptie d'aller signer des contrats mal négociés"

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Sur BFMTV/RMC, le président du comité stratégique du distributeur dénonce un traité qui a été négocié sans le secteur.

Dans leur lutte contre le traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, les agriculteurs ont un allié de poids en la personne de Michel-Édouard Leclerc. Sur BFMTV/RMC ce lundi, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc dénonce un traité qui a été négocié sans le secteur de la grande distribution.

C'est "une ineptie d'aller signer des contrats qui sont mal négociés", lance-t-il.

"Et d'ailleurs qui sont négociés sans nous. On ne m'a jamais demandé mon avis sur les capacités de freiner ou pas des importations d'Amérique latine qui ne respecteraient pas les clauses écologiques, nous n'avons jamais été associés à la construction de ces traités."

"L'union fait la force"

Et de rappeler que la situation a été la même sur "l'accord avec l'Ukraine sur le poulet (réduction des droits de douane, NDLR): je voudrais bien savoir qui nous représente dans ces débats qui ont duré, pour le Mercosur, 15 ans".

Michel-Édouard Leclerc propose "qu'aucun accord ne soit négocié sans la participation des professions impactées, ça serait la moindre des choses. Ça serait une alliance qui permet de mieux négocier, l'union fait la force, construisons des rapports de force".

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Le dirigeant estime enfin que "c'est beaucoup les politiques qui nous a mis les uns contre les autres, dos à dos". Le secteur "est très français dans nos achats que ce soit Leclerc, Système U, Intermarché. Nous sommes partie liée avec la production française et nous la défendons", rappelle-t-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business