En 2020, l'addition s'élève à plus de 21 milliards d'euros pour les restaurateurs

Un restaurant fermé (photo d'illustration) - THOMAS COEX / AFP
Pour la consommation alimentaire hors domicile, l'addition est salée pour cette année marquée par la crise sanitaire. Selon les estimations du cabinet Food Service Vision, ce secteur affiche une perte de 27,3 milliards d'euros entre janvier et novembre. Un montant qui ne comprend pas les grandes surfaces, signale Les Echos qui dévoile ce rapport.
La restauration commerciale, qui comprend la restauration collective, a été l'activité la plus durement touchée, par rapport aux autres commerces de ventes à emporter de nourriture. Elle représente à elle seule 21,5 milliards de pertes. Les seuls mois d'octobre et novembre, représentent un quart de la perte, soit 5 milliards d'euros sur un manque à gagner global de 5,9 milliards sur ces deux mois.
Cette chute illustre l'effet des mesures prises après l'été avec le couvre-feu dès 21 heures et le confinement qui a conduit les restaurateurs à ne pas accueillir de clients en salle. Le télétravail n'a pas arrangé les choses puisque les salariés ne consomment plus en extérieur mais chez eux avec des produits achetés en grandes surfaces. Même le click and collect semble ne pas avoir endigué les pertes des restaurateurs comme l'ont expliqué les professionnels. Sur BFM Business, Thierry Marx estimait que le déconfinement avait été un échec.
Une réouverture le 20 janvier?
En mi-octobre, les ventes ont reculé de 39% et en novembre, elles ont encore baissé de 75% quand la consommation hors domicile totale reculait de 54%. Ces pertes restent néanmoins sans commune mesure avec le premier confinement, qui a vu les ventes s'affaisser de 91% durant le seul mois d'avril.
Les professionnels scrutent désormais les décisions du gouvernement pour la réouverture des établissements. La date du 20 janvier avait été évoquée, mais comme l'ont laissé entendre Jean Castex, Premier ministre, et Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et de Finances, tout dépendra de l'évolution des contaminations.
"Ça va dépendre de la façon dont nous aurons passé la période de fêtes dont j'ai déjà dit qu'elles pouvaient être propices à une circulation accélérée" du virus si nous n'étions pas collectivement responsables", a déclaré le Premier ministre cette semaine sur Europe 1.
