Laurent Berger (CFDT): "pas de mano à mano sur la baisse des charges"

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est sceptique sur une nouvelle baisse des charges - -
Avant toutes nouvelles baisses de charges des entreprises, comme celles évoquées par François Hollande à l'occasion de ses voeux, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, réclame une évaluation des allégements qui leur profitent déjà. C'est ce qu'il a affirmé ce 9 janvier sur RTL. "Il y a déjà 12 milliards d'allégements de charges pour les entreprises, regardons si elles sont efficaces", a-t-il lancé.
Plus globalement sur la question du pacte de responsabilité, il a affirmé: " il ne peut se faire sans des contreparties réelles pour les salariés". Il craint d'ailleurs que le gouvernement et le patronat discutent entre eux des conditions de ce pacte: "pas de mano à mano entre les deux", a-t-il prévenu. Il ne veut pas donner de chèque en blanc à l'exécutif sur ce dossier.
Hausse de la CSG sous condition
Concernant le financement d'éventuelles baisses de charges, il a confirmé son accord pour jouer sur les cotisations patronales familles, et a réaffirmé que la CFDT était d'accord pour augmenter la CSG. "Mais à condition que l'on ne touche pas au pouvoir d'achat des salariés". Ce qui complique grandement l'opération !
Enfin, sur le dossier Goodyear, il a dénoncé le recours à la violence et aux séquestrations. "Le rôle des responsables syndicaux, c'est d'apporter des solutions", a-t-il affirmé, en visant sans le dire la CGT.