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Emploi

Conférence sociale : vers plus de flexibilité au travail ?

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François Hollande a lancé ce lundi la « grande conférence sociale ». 300 participants, 8 membres du gouvernement et les partenaires sociaux seront réunis durant 2 jours. Objectif : dresser la feuille de route et le calendrier des chantiers à ouvrir dans le domaine de l'emploi.

L’emploi est une des priorités annoncées par le gouvernement durant le quinquennat. Et la conférence sociale qui a débuté ce lundi à Paris doit mettre en place certains outils dans le domaine de l’emploi, de la formation professionnelle, des rémunérations, du redressement productif, de la qualité de vie au travail ou encore de la protection sociale. Mais aucune annonce n'est pour autant prévue à l'issue des débats. Un calendrier de négociation doit lui, voir le jour. A partir de ce lundi matin, les discussions s'articuleront autour de 7 tables rondes simultanées. Jean-Marc Ayrault conclura les travaux mardi après-midi.

« Flexibilité dans les entreprises et sécurité pour les salariés »

Parmi les thèmes abordés lors de cette conférence sociale: la flexibilité au travail. Le patronat souhaite un assouplissement du marché du travail tandis que les syndicats réclament des aides à l'emploi et au chômage partiel. De son côté, la présidente du Medef Laurence Parisot veut assouplir les licenciements économiques et a réaffirmé hier dans le Journal du Dimanche son souhait de « plus de flexibilité dans les entreprises et de sécurité pour les salariés » : en période de crise, l'employeur pourrait réduire les salaires ou le temps de travail plutôt que de licencier, comme en Allemagne. En période de croissance, il s'engagerait à augmenter les salariés et à les embaucher.

« Plus de libéralisme, ça ne me gêne pas »

Stéphane Brousse est président du Medef de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Selon lui, « plus de flexibilité, c’est plus de souplesse. 70% des dépenses sont liées à la masse salariale et aux charges. Quand il y a une baisse d’activité drastique on peut aller dans le mur parce qu’on n’a pas de souplesse pour baisser ces charges en baissant les horaires ou en les aménageant. La meilleure garantie pour le salarié c’est que sa société soit pérenne. Plus de libéralisme, ça ne me gêne pas. Et surtout je veux plus de liberté pour chacun ».

« Le marché du travail n’est pas bloqué »

Maurad Rabhi est membre de la commission exécutive de la CGT. Pour lui, la flexibilité existe déjà dans les contrats français : « Il est hors de question de baisser les salaires ou le temps de travail. Il y a 37 contrats de travail différents qui ont tous essayé de flexibiliser le marché du travail. On ne peut pas dire que le marché du travail français est bloqué. Il faut que ce soit le moins cher possible, le plus rentable possible et pouvoir licencier le plus rapidement possible. Voilà les trois philosophies que le patronat a dans la tête ».

La Rédaction avec Cécile Bourgneuf