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Trois Français sur dix renoncent à se soigner pour des raisons financières

Près de 2 sondés sur 10 estiment avoir à un moment rencontré des difficultés pour payer leurs frais de santé au cours de l'année écoulée.

Près de 2 sondés sur 10 estiment avoir à un moment rencontré des difficultés pour payer leurs frais de santé au cours de l'année écoulée. - Fred Dufour - AFP

Le phénomène touche surtout les ouvriers et les jeunes. Les personnes interrogées pointent en premier lieu le montant du reste à charge comme raison de leur renoncement à des soins.

Trois Français sur dix ont renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois, dans la moitié des cas en raison d'un reste à charge (après remboursements) trop élevé, selon un sondage* CSA réalisé pour Cofidis et publié mardi par Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé de renoncer à vous faire soigner"? La réponse est "oui" pour 30% des personnes interrogées, en particulier chez les ouvriers (41%), les moins de 35 ans (36%) ou encore les habitants du Sud-Est (37%). À l'inverse, 81% des cadres et professions libérales, 78% des retraités et 73% des 35 ans et plus ont répondu non.

Raisons financières

Dans la moitié des cas (51%), les personnes ayant renoncé à des soins l'ont fait en raison d'un reste à charge "trop élevé", réponse la plus donnée parmi plusieurs possibles, devant le manque de moyens pour avancer les honoraires ou les dépassements (38%) et une "couverture mutuelle" insuffisante (29%).

Plus généralement, près de 2 sondés sur 10 estiment avoir à un moment rencontré des difficultés pour payer leurs frais de santé au cours de l'année écoulée.

Les soins dentaires sont les plus cités (67%) par ces personnes et celles ayant renoncé à se faire soigner, devant les soins d'optique (34%) et les actes pratiqués par des médecins spécialistes (16%).

Reste à charge zéro en 2021

À noter également: les deux tiers des personnes interrogées (67%) ont déjà "entendu parler du 'reste à charge zéro' pour les lunettes, les soins dentaires et les appareils auditifs initié par le gouvernement" et qui doit entrer en vigueur en 2021 pour certaines offres.

Selon 9 personnes sur 10, cette mesure aura un impact sur le coût des mutuelles (45% des sondés étant "tout à fait d'accord" avec cette prédiction, et autant "plutôt d'accord").

*Étude réalisée en ligne du 11 au 13 septembre auprès d'un échantillon de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

J.-C.C. avec AFP