L'équivalent de quatre réacteurs nucléaires à l'arrêt: les grèves de ce 18 septembre ont entraîné une forte baisse de production d'électricité

Moins de jus dans les centrales. EDF a fait état à la mi-journée sur son site internet de quelque 4.000 MW de baisses de charge dans ses centrales de production d'électricité liées à la grève, soit l'équivalent de quatre réacteurs nucléaires. Cette baisse est liée au mouvement de grève et de mobilisation dans toute la France à l'appel de l'intersyndicale.
La France compte au total 57 réacteurs nucléaires. Les centrales thermiques (gaz) de Blénod (Moselle) et Martigues (Bouches-du-Rhône), et les centrales nucléaires de Saint-Alban (Isère), Flamanville (Manche) et Saint-Laurent (Loir-et-Cher) concentraient ces baisses.
"La baisse de production est susceptible de se prolonger jusqu'à la fin du mouvement social annoncé", a indiqué EDF sur son site internet.
17% de grévistes chez EDF, 27% chez Enedis
Dans le secteur des industries électriques et gazières, qui connaît une grève à l'appel de la CGT depuis le 2 septembre pour une hausse des salaires et un abaissement de la fiscalité de l'énergie, la CGT a fait état d'une "grosse mobilisation", notamment sur ses bastions des terminaux méthaniers et stockages souterrains de gaz naturel.
Dans ce contexte de mobilisation nationale à l'appel cette fois de l'ensemble des syndicats contre le projet de budget du gouvernement, la mobilisation est en effet plus importante que dans le cadre du mouvement du 10 septembre à l'appel de la seule CGT.
EDF, plus gros employeur du secteur, a relevé un taux de 17% de grévistes sur les effectifs totaux de l'entreprise (l'entreprise ne communique pas le taux de grévistes par rapport aux effectifs présents).
Chez Enedis, gestionnaire du réseau de distribution, la CFE-Energie, deuxième syndicat de la branche, a fait état d'un taux de grévistes de plus de 27% sur les effectifs totaux de l'entreprise, un chiffre confirmé par la direction. "Un taux important", a souligné un responsable de la CFE-Energie.