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Le patron de Panzani promet une baisse du prix des pâtes dès "le 1er juillet"

Dans un entretien au Parisien, Albert Mathieu annonce qu'une première petite baisse sera visible en juillet avant un reflux plus important en automne.

Suite à une franche pression de la part de Bercy, 75 grands industriels se sont engagés à baisser les prix de certains produits de consommation courante dès le mois de juillet, a affirmé ce vendredi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, sur RMC et BFMTV.

"Très directement sur des rayons d'un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé là aussi les prix devront baisser de 2, 3, 5 peut-être jusqu'à 10% sur certains produits", assure-t-il. Pour le ministre, "les pâtes sont le bon exemple de produit dont le prix doit significativement baisser au cours des semaines qui viennent".

Une perspective confirmée par Albert Mathieu, PDG du groupe Panzani, numéro un des pâtes en France. Dans un entretien au Parisien, il assure que "nous allons le faire, car il est important pour nous d’envoyer un signal fort d’arrêt de la hausse des prix, voire de baisse".

+38% pour le paquet de coquillettes entre 2021 et 2023

Quand? "Le 1er juillet. À cette date, il y aura une baisse tarifaire sur nos pâtes Panzani, certes légère, de quelques centimes, mais qui marquera un point d’inflexion. Ce sera un signal fort. Et puis, dans un deuxième temps, dès octobre, nous pourrons intensifier ces baisses, si et seulement si les récoltes attendues, au Canada notamment, sont bien au rendez-vous".

Interrogé sur la hausse globale du prix de ses produits, Albert Mathieu précise que "le paquet de coquillettes, qui est notre produit phare, était à 76 centimes en juillet 2021, la hausse tarifaire atteint 38%. Nous sommes dans la droite ligne du marché des pâtes (+34%)".

Néanmoins, pour les pots de sauce tomate, autre produit phare de la marque, il ne faut pas compter sur un reflux rapide des prix.

"Nous avons besoin de 100.000 tonnes (de tomates, NDLR) chaque année, là où la France ne produit 'que' 140.000 tonnes, autant dire que nous importons beaucoup de tomates d’Espagne et d’Italie. Or, entre l’été dernier et l’été 2023, les tarifs seront passés de 100 à 150 euros la tonne. Ajoutez à cela le prix du verre qui a doublé… S’il y a des amorces de baisse pour les pâtes, il subsiste de fortes pressions inflationnistes sur bien d’autres intrants", explique-t-il.

Enfin, face aux critiques de marges brutes en forte hausse depuis le début de la baisse des prix de gros de certaines matières premières, le responsable souligne que "cela ne nous concerne pas. Nos marges ne sont toujours pas revenues au niveau d’avant la première crise (de l’été 2021)".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business