Coronavirus: la semaine où le trafic aérien s'est effondré en France

"C'est un effondrement absolument majeur et brutal" du trafic aérien à Paris mais aussi dans l'ensemble des aéroports gérés dans le monde par Groupe ADP, déplore le directeur général d'ADP - Thomas Samson / AFP
"C'est un effondrement absolument majeur et brutal" du trafic aérien dans le monde entier déplore Edward Arkwright, directeur général d'ADP. La preuve en image. Sur son site, Flightradar24 qui suit minute par minute le trafic dans le monde, affiche une carte des vols. Les images parlent d'elles même.
En seulement une semaine, les avions de lignes décollant de France ont presque disparu laissant libre les couloirs aériens pour les missions sanitaires, militaires et de fret.
Mercredi 25 mars, le groupe ADP a annoncé l'arrêt "temporaire" de l'aéroport d'Orly à compter du 31 mars. Cette décision a été prise après "l'effondrement de plus de 90% du trafic aérien sous l'effet des fermetures de frontières liées à la propagation du coronavirus.
Il y a exactement une semaine, le 19 mars, à 8h45, de nombreux avions circulaient encore, même si ce trafic est très en deçà de ce qu'il est habituellement à cette heure là et à cette période de l'année.

Ce matin, à 8h45, heure de pointe dans le ciel, Flightradar24 n'affichait que quelques avions.
Les seuls avions de ligne sont ceux qui arrivent de l'étranger ou qui traversent l'espace aérien français pour se rendre dans d'autres pays.

Il y a un an, le 27 mars 2019, toujours à 8h45, le ciel était pour ainsi dire noir d'avions.

Ce mercredi 25 mars, lors d'une conférence de presse téléphonique, Edward Arkwright signalait que le trafic en passagers était déjà en baisse de -92% à Orly et de -89% à Roissy Charles de Gaulle par rapport à l'année dernière à la même époque. "On va arriver à l'étiage des 10% d'activité", redoute le directeur général d'ADP.
Mi-mars, Flightradar24 relevait déjà une chute du trafic de 4,9% sur les onze premiers jours du mois par rapport à la même période l’an passé. Neuf jours plus tard, le recul du nombre de vols atteint -10%.
Pour Alexandre de Juniac, directeur général de l'association internationale du transport aérien (Iata), "Il s'agit de la crise la plus profonde jamais traversée par notre industrie". Il a lancé un appel à l'aide aux gouvernements afin de face à l'arrivée d'"une crise de liquidités".