Agnès Pannier-Runacher pense que le patron d'AstraZeneca est "sur la sellette"

Evoquant les retards de livraisons du vaccin du laboratoire anglo-suédois, la ministre déléguée à l'Industrie a assuré que son patron était "sur la sellette".

Le gouvernement hausse le ton face aux retards de livraisons du vaccin AstraZeneca. "Un contrat non respecté, vous l'attaquez devant le juge", a déclaré ce mardi matin sur Franceinfo la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Le laboratoire anglo-suédois a annoncé qu'il ne pourrait livrer que 100 millions de doses sur les 180 millions initialement promises pour le premier semestre, évoquant des difficultés de production dans son usine belge.

"Mais moi je suis pragmatique: mon sujet n'est pas qu'AstraZeneca soit cloué au pilori dans quelques mois devant un juge. Mon sujet est d'avoir des doses, mon sujet est de vacciner les Européens et de vacciner les Français (…), c'est d'utiliser la pression du non-respect du contrat pour qu'ils sentent le souffle chaud", a assuré la ministre. "Je pense que [le patron d'AstraZeneca] est sur la sellette, et il le sait parfaitement", a-t-elle assuré.

En attendant Janssen, Novavax et CureVac

La ministre a par ailleurs tenu à rassurer sur les capacités de vaccination. "Nous avons la capacité, avec le vaccin Pfizer, avec le vaccin Moderna qui va également continuer à monter en puissance, et avec l'apport probablement en plus petite quantité des vaccins Janssen, Novavax et CureVac, [de faire vacciner] 30 millions de personnes à la fin du mois de juin, et tous les Français volontaires adultes à la fin de l'été", a affirmé Agnès Pannier-Runacher.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV