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Culture

Prix Goncourt: le Graal littéraire décerné ce mercredi

Comme le veut la tradition depuis 1920, c'est au restaurant Drouant, à Paris, que l'Académie Goncourt va décerner son prix.

Comme le veut la tradition depuis 1920, c'est au restaurant Drouant, à Paris, que l'Académie Goncourt va décerner son prix. - Jacques Demarthon - AFP

Il ne sont plus que quatre écrivains en lice, deux femmes et deux hommes, pour décrocher le plus prestigieux prix littéraire français: qui de Kamel Daoud, Pauline Dreyfus, David Foenkinos ou Lydie Salvayre va l'emporter? Réponse ce mercredi.

C'est le plus prestigieux des prix littéraires français, celui que tout le monde rêve de décrocher. L'Académie Goncourt va décerner ce mercredi son célèbre prix, sorte de consécration suprême pour tout écrivain, au même titre que le prix Nobel de Littérature.

Il ne reste plus que quatre finalistes en lice pour décrocher ce Graal des lettres. Le jury, présidé depuis janvier par Bernard Pivot, a d'ailleurs fait preuve de parité puisque figurent dans cette dernière sélection deux hommes et deux femmes: Kamel Daoud, Pauline Dreyfus, David Foenkinos et Lydie Salvayre.

Des retombées financières importantes

Comme le veut la tradition depuis 1920, c'est au restaurant Drouant, situé dans le deuxième arrondissement de Paris, que sera dévoilé le nom du lauréat.

Si le prix est accompagné d'une récompense symbolique de dix euros, les ventes du roman primé, elles, s'envoleront jusqu'à Noël et au-delà.

Un Algérien en lice

Le roman très remarqué de l'écrivain et journaliste Kamel Daoud reste dans la course, mais un autre livre longtemps considéré comme un "goncourable", "L'amour et les forêts", d'Eric Reinhardt, a été éliminé.

Les quatre romans encore en compétition:

Kamel Daoud, journaliste au Quotidien d'Oran, tend dans ce premier roman virtuose un miroir à "l'Arabe" tué par un certain "Meursault" dans le célèbre roman d'Albert Camus, "L'Etranger" (1942), avec en contrepoint l'histoire et les soubresauts, souvent violents, de l'Algérie contemporaine.

Pauline Dreyfus évoque dans son livre la Seconde guerre mondiale au travers du destin d'une femme, la duchesse de Sorrente, tandis que Lydie Salvayre fait s'entrelacer les voix de sa mère, Montse, et de Georges Bernanos, pendant la guerre civile espagnole.

Changeant de registre par rapport à ses précédents romans, David Foenkinos, lui, rend hommage à la jeune artiste Charlotte Salomon, assassinée à Auschwitz en 1943, dans "Charlotte", long chant narratif en vers libres.

Kamel Daoud: "Meursault, contre-enquête" (Actes Sud)

Pauline Dreyfus: "Ce sont des choses qui arrivent" (Grasset)

David Foenkinos: "Charlotte" (Gallimard)

Lydie Salvayre: "Pas pleurer" (Seuil)

Jé. M. avec AFP