Covid-19: le monde de la culture craint de devoir à nouveau baisser le rideau

Face à une hausse des cas de Covid-19, les professionnels du secteur de la culture craignent de devoir à nouveau fermer leurs salles.

À quelques heures du nouveau Conseil de défense ce lundi, et face à une hausse des cas de Covid-19, les professionnels du secteur de la culture craignent de devoir à nouveau baisser le rideau.

Le gouvernement doit-il fermer les lieux de culture? Pour les spectateurs que BFMTV a rencontrés, pas de doute, la réponse est non. "Nous, on est contre la fermeture des salles de spectacle. On est pas serrés, on garde une distance, on ne discute pas avec la personne d'à côté...", assure ce couple. "Ca fait du bien à tout le monde, aux artistes, et à nous", renchérit une autre personne.

"Si j'ai plus ça, j'ai plus rien"

Alors qu'au Danemark ou encore en Belgique, de telles restrictions ont déjà été adoptées, les professionnels français s'inquiètent.

"Je fais des spectacles avec des spectateurs. Si j'ai plus ça, j'ai plus rien, je ne travaille plus", souligne Philippe Lafeuille, metteur en scène de Car/Men. "Ca enlève aussi du travail à mes danseurs, à mes techniciens... ça fait 40 salariés en tout".

"J'essaie de me dire que si on arrive à bien tout respecter, à être constant sur la vaccination et le protocole sanitaire, on continuera à pouvoir jouer", estime Alexis Trias, directeur du Théâtre Livre à Paris.

"Un couvre-feu, c'est terrifiant"

Un peu plus loin, dans une salle de cinéma dont les portes ont rouvert en mai dernier, la fréquentation a baissé de 29% par rapport à une année "normale". Claudine Cornillat, la directrice de cet établissement, craint d'autres mesures.

"Un couvre-feu, c'est terrifiant. Comme, déjà, la fréquentation n'est pas top, ce serait compliqué", nous explique-t-elle.

Pour rappel, les lieux de culture, salles de spectacle, cinémas, mais aussi musées, avaient fermé au printemps 2020, et du 30 octobre 2020 au 19 mai 2021. Ils avaient rouvert progressivement, avec un système de jauges.

Nawal Bonnefoy avec le service Culture