BFM Crypto
Crypto

La directrice générale de Binance France, Stéphanie Cabossioras, quitte l'entreprise

placeholder video
Stéphanie Cabossioras avait rejoint Binance France en avril 2022. Ancienne de l'AMF, celle qui était l'atout "régulation" de la bourse crypto quitte une société en pleine tourmente.

Lors d'un évènement, difficile de ne pas remarquer la veste jaune aux couleurs de Binance de Stéphanie Cabossioras, directrice générale de la filiale française du géant des cryptos. Celle qui revendiquait être passée du monde de la finance traditionnelle à celui des cryptomonnaies, a quitté son poste, comme l'a révélé le fondateur de Meria (ex-Just Mining) Owen Simonin.

Stéphanie Cabossioras avait rejoint Binance France en avril 2022, soit un mois avant que Binance n'obtienne le statut PSAN (pour prestataire de services sur actifs numériques) qui permet d'opérer en France. Elle a d'abord été directrice juridique de l'entité, avant de la diriger en novembre 2022. Avant, elle était directrce adjointe des affaires juridiques de l'AMF. Stéphanie Cabossioras a confirmé quitter son poste à BFM Crypto, mais ne souhaite pas faire de commentaire, à ce stade, sur les raisons de son départ. Ni sur sa nouvelle aventure: dans les cryptos ou retour à ses premiers amours?

Son départ, salué entre autres par le président de Binance France, David Princay, s'inscrit dans un contexte de démission en cascade des dirigeants du géant Binance, en proie à de nombreuses difficultés règlementaires.

Alors qu'elle était l'atout "régulation" et "conformité" de la filiale française de Binance, Stéphanie Cabossioras quitte une société qui fait face depuis le mois de juin à deux enquêtes pour exercice illégal de la fonction de PSAN, pratique commerciale trompeuse et des faits de blanchiment aggravé.

Par ailleurs, Binance France traverse une période de turbulences depuis fin septembre, avec la fin de son partenariat avec Paysafe. Depuis, les utilisateurs français ont dû accepter de nouvelles conditions de la part de la bourse crypto, qui se retrouve en difficulté. Les clients Français (et européens) doivent, en outre, convertir leurs soldes en euros dans le stablecoin USDT avant le 31 octobre prochain.

Pauline Armandet