Nice: deux mois après son agression à l'église Saint-Pierre d'Arène, le père Rudzinski célèbre une messe
Deux mois après son agression au couteau, le père Krzysztof Rudzinski était de retour ce mardi à l'église Saint-Pierre-d'Arène. Il y a co-célébré, avec l'évêque de Nice, Jean-Philippe Nault, sa première messe depuis l'attaque.
Si le prêtre n'a pas encore retrouvé toutes les capacités dans ses mains et sa jambe, et malgré des douleurs qui persistent, il dit se sentir "beaucoup mieux".
Un "moment inexplicable"
S'il a toujours besoin de l'aide d'infirmières au quotidien, le prêtre reste positif et se réjouit d'être de retour dans son église.
"J'essaye d'être bien", déclare-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur. "Je ne suis pas encore sûr d'être bien, mais j'essaye de garder cette attitude de bonheur. D'être là, parmi les gens, encore, pour dire merci, pour se réjouir de la présence de tout le monde."
Un retour qui n'a toutefois pas été facile pour le prêtre, qui reste suivi par des psychologues. "Pour essayer de vider mes émotions", précise-t-il. "Pour que je n'arrive pas avec mes émotions, la douleur et la peur. Pour que je revienne dans l'église comme dans une maison qui accueille tout le monde."
Malgré cette agression qu'il considère comme un "moment inexplicable", le père Rudzinski n'a pas perdu sa foi. Il précise d'ailleurs que l'église Saint-Pierre-d'Arène restera toujours ouverte. "L'église ne ferme jamais ses portes, on accueille chaque personne", déclare-t-il.
"Je n'ai jamais eu de haine contre lui"
En avril dernier, le père Krzysztof Rudzinski avait été agressé lors de la messe du dimanche matin. Il avait reçu une vingtaine de coups de couteau au mollet et au thorax, mais ses jours n'étaient pas en danger.
Son agresseur avait quant à lui été interpellé. Il s'agissait d'un homme de 31 ans déjà connu des services de police, et qui fréquentait l'église Saint-Pierre-d'Arène. Le père Rudzinski avait d'ailleurs déclaré connaître son agresseur, même s'il ne l'avait pas vu depuis près de deux ans, et savait également que l'homme souffrait de troubles psychiatriques.
Le prêtre assure d'ailleurs ne pas en vouloir à son agresseur. "Je n'ai jamais eu de haine contre lui, parce que je savais que ça venait d'une personne malade."