Nice: 130 familles d'enfants handicapées "en détresse" depuis le redressement judiciaire de Togi Santé

Les familles aimeraient voir la construction et la mise en service de plus de structures adaptées.

A Nice, 130 familles d'enfants handicapés se sentent abandonnées depuis le redressement judiciaire de Togi Santé. Le service d’aide et d’accompagnement à domicile est visé dans une enquête pour des anomalies comptables.

Les familles n'ont plus accès à des éducateurs spécialisés. Laurie a 25 ans, elle est autiste. Avant, deux éducatrices s'occupaient d'elle. Aujourd'hui, seule l'une d'entre elles continue de venir, mais bénévolement. La maman de Laurie s'inquiète.

"Elle ne veut pas couper le lien qui était en cours, car c'est quelque chose d'important. Laurie a besoin de repères, d'avoir des gens qu'elle connaît bien autour d'elle", souligne Cathy Becle, maman de Laurie et membre du collectif "Parents Togi SOS détresse" qui se retrouve à gérer seule 7j/7 sa fille. "On se sent en détresse", confie-t-elle.

Les parents regroupés en collectif

Avec des factures salées qui arrivent désormais, les familles ont le droit à des aides handicap, mais celles-ci ne remboursent que 77% du salaire des éducateurs. Un reste à charge, jusque là, jamais réclamé par Togi Santé. "Quand on a besoin de plus d'une centaine d'heures par semaine, ça revient à devoir payer des milliers d'euros par mois et la plupart des familles ne pourront pas", précise Cathy Becle.

Tous ces parents désemparés ont décidé de se regrouper en un collectif qui compte déjà une quarantaine de membres. "On essaie vraiment de contacter avec tous les organismes concernés: la maison départementale de l'autonomie, l'ARS, les responsables de la société... On essaie de réfléchir tous ensemble à qu'est-ce-qu'il pourrait se projeter comme solution", explique la maman de Laurie.

Ces familles aimeraient voir la construction et la mise en service de plus de structures adaptées à leurs besoins qui sont encore trop insuffisantes dans le département.

C.Blu