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"J'ai perdu connaissance": présent dans le car tombé sur les rails à Levens, cet adolescent témoigne

Un adolescent victime de l'accident de car du vendredi 12 janvier 2024 à Levens, lors de son témoignage auprès de BFM Côte d'Azur.

Un adolescent victime de l'accident de car du vendredi 12 janvier 2024 à Levens, lors de son témoignage auprès de BFM Côte d'Azur. - BFM Côte d'Azur

L'une des victimes de l'accident d'un bus qui est sorti de la route pour finir dix mètres plus bas sur des rails de chemin de fer a témoigné de cette journée traumatisante auprès de BFM Côte d'Azur. Il garde des séquelles de l'accident.

La voix hésitante sort d'une bouche entourée de points de suture à laquelle il manque une dent. C'est celle d'un des adolescents qui se trouvaient dans le car tombé sur des rails vendredi 12 janvier à Levens, dans les Alpes-maritimes.

"On voit l'état du bus et après on se dit 'comment on fait pour être encore là après un accident comme ça?'", témoigne-t-il auprès de BFM Côte d'Azur, évoquant des souvenirs parcellaires.

Lors de l'accident, le véhicule du réseau Lignes d'Azur, à l'intérieur duquel se trouvaient le conducteur et deux passagers, est sorti de la route pour tomber une dizaine de mètres plus bas sur des rails. Ils ont tous les trois été blessés. Le chauffeur a ensuite été testé positif à la cocaïne et au cannabis et placé en garde à vue.

"Quand l'avant du bus a tapé en avant, c'est à ce moment-là que j'ai perdu connaissance. Et dès que le bus a arrêté de bouger, j'ai repris connaissance instantanément", explique-t-il.

"J'ai perdu connaissance"

L'adolescent raconte également que son ami, présent dans le car avec lui "était inconscient (...) jusqu'à ce qu'il soit monté dans le camion (des secours)". Et de préciser: "après, il ne faisait que perdre connaissance".

L'adolescent et sa mère sont encore traumatisés par l'accident. Tous les deux font des cauchemars et ont du mal à dormir.

La victime garde de nombreuses séquelles physiques: des bandages aux genoux, dix points de suture qui continuent de cicatriser sur sa gorge et sous sa lèvre inférieure et une incisive supérieure tombée.

Pour la mère de l'adolescent, le chauffeur n'aurait jamais dû se retrouver au volant d'un bus. "La plus grosse négligence qui puisse exister, c'est de pas vérifier les chauffeurs. Ils auraient pu mourir parce qu'un abruti a pris de la cocaïne et a fumé un joint".

En attendant son jugement, le chauffeur du car a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Glenn Gillet