Dépenses du GP de France: Christian Estrosi se défend et confirme avoir porté plainte contre Christelle D'Intorni

"Je n'ai jamais servi que l'intérêt général". Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, s'est vivement défendu sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur ce jeudi 7 mars, après les accusations de Christelle D'Intorni concernant des dépenses du groupement d'intérêt public (GIP) en charge de la gestion du Grand Prix de France du Castellet, désormais disparu.
La députée Les Républicains des Alpes-Maritimes, proche d'Eric Ciotti, a récemment pointé des dépenses qui "suscitent de vives interrogations" du GIP que présidait le maire de Nice et dont la dette s'élève à 32 millions d'euros. Elle a notamment évoqué des dépenses dans un restaurant correspondant à la date d'anniversaire de Christan Estrosi.
"Il y a une séparation entre un conseil d'administration et la gestion d'un événement, je ne suis qu'un administrateur désigné par le conseil régional" a commencé par rappeler le maire de Nice sur notre antenne.
Des "attaques personnelles tonitruantes"
Il a ensuite confirmé qu'une plainte en diffamation a été déposée contre Christelle D'Intorni et dénoncé des "attaques personnelles tonitruantes voires ignobles" menées par la députée à son encontre "depuis des années."
"Nous sommes confrontés à des sous-entendus qui me touchent en tant qu'homme politique, à la limite j'ai une carapace, mais qui touchent aussi ma famille, mes proches, qui les font souffrir" a regretté Christian Estrosi.
Christian Estrosi a assuré que Christelle D'Intorni, "qui s'est comportée de manière ignoble, et qui est sans doute le bras armé de quelqu'un", sera "lourdement condamnée par la justice".
"Au-delà de l'attaque politique il y a une attaque familiale, une attaque de la vie privée, et ce n'est pas acceptable dans la vie publique, je n'ai jamais servi que l'intérêt général", a-t-il fini par lancer.
Sur les faits qu'elle lui reproche, l'élu a rappelé qu'il n'est "ni directeur général, ni comptable, ni expert comptable". "Je ne dispose d'aucune carte bleue ni d'aucun chéquier et je n'ai jamais touché ni bénéficié de toute ma vie publique, ni fait bénéficier qui que ce soit, de quoi que ce soit", a-t-il ajouté.
Estrosi se défend d'avoir appartenu à un business club
Interrogé sur ces dépenses sur notre antenne samedi 2 mars, Eric Boullier, directeur général du Groupement d'intérêt public du Grand Prix de France, avait expliqué que ces dépenses étaient "justifiées", "légales" et "prouvées".
Il avait également tenu à dédouaner Christian Estrosi de toute action illégale. "Pas un seul euro n'a été généré en frais, en dépenses par le président", soulignait-il.
Eric Boullier avait notamment expliqué que certaines dépenses étaient liées au fonctionnement d'un business club où les membres paient une cotisation avec laquelle ils peuvent acheter des prestations, selon lui.
Un business club avec lequel Christian Estrosi assure ne pas être concerné. "Je ne suis pas membre du CAC 40, (...) je représente la collectivité, c'est un businessman qui siège à un business club, pas un homme public", a-t-il martelé.