Municipales à Bordeaux: l'économiste Philippe Dessertine se lance dans la course sans parti derrière lui

Philippe Dessertine en 2014 au Havre (Seine-Maritime). (Photo d'illustration) - Photo par BRUNO COUTIER / Bruno Coutier / Bruno Coutier via AFP
Après les indiscrétions sorties dans La Tribune Dimanche, il officialise. L'économiste Philippe Dessertine s'est lancé dans la course à la mairie de Bordeaux ce mercredi 17 septembre, une candidature qui récuse toute étiquette, mais vient concurrencer, au nom de la "société civile", les têtes d'affiche du centre-droit.
"Je ne me place pas sur l'échiquier, je ne suis d'aucun parti", a affirmé devant la presse cet universitaire habitué des plateaux télévisés (Il est un intervenant régulier de l'émission C dans l'Air sur France 5, NDLR) qui enseigne à Paris et vit dans la capitale girondine. "Je ne suis pas un professionnel de la politique, je suis société civile", a-t-il insisté pour se démarquer des autres prétendants qui briguent la place de l'actuel maire écologiste Pierre Hurmic, qui tarde à déclarer officiellement qu'il est candidat à sa propre succession.
Le diagnostic que Philippe Dessertine sur Bordeaux, une ville moins sûre, plus sale, moins attractive, en proie à une "paralysie lente mais incertaine", dit-il, est largement partagé par le député Renaissance Thomas Cazenave et la ministre démissionnaire du Tourisme Nathalie Delattre, qui se disputent déjà le leadership au centre-droit pour le scrutin de mars 2026.
Concurrent supplémentaire ou partenaire éventuel?
"Il n'y a qu'un sondage qui m'intéresse, c'est celui du 15 mars, au premier tour du scrutin. Je ne suis pas du tout dans une logique de négociation", assure Philippe Dessertine, dont l'épouse fut membre de la majorité d'Alain Juppé à Bordeaux.
Outre Thomas Cazenave et Nathalie Delattre, le conseiller municipal Pierre De Gaétan Njikam est également en lice au centre-droit.
À gauche, l'écologiste Pierre Hurmic, maire depuis 2020, laisse donc les appétits d'aiguiser. Quitte à laisser certains s'émanciper dans sa majorité. C'est le cas notamment de La France insoumise (LFI) qui prévoit de désigner une tête de liste fin octobre.
À l'extrême droite, la députée européenne Julie Rechagneux mènera la campagne pour le Rassemblement national (RN), concurrencée par une candidate du parti Reconquête, Virginie Bonthoux Tournay.