Les agriculteurs lèvent les blocages à Manosque et Sisteron "pour ceux qui vont à la montagne"

Les agriculteurs lèvent les blocages à Manosque et à Sisteron ce samedi 27 janvier pour "ne pas pénaliser celles et ceux qui vivent ou vont à la montagne".

Ils s’en vont… Pour l’instant. Les 200 agriculteurs mobilisés depuis le jeudi 25 janvier matin à Sisteron et Manosque vont quitter l’autoroute A51 ce samedi en début d’après-midi. Dans un communiqué, la préfecture a annoncé que la circulation de l'A51 "devrait être rétablie une fois que les opérations de sécurisation et de remise en état" seront terminées.

"La population a été bienveillante avec nous. Certains nous ont apporté le petit-déjeuner, des crêpes, le journal, rappelle Laurent Depieds, président de la FRSEA à BFM DICI. Par solidarité avec ces gens, qui veulent profiter de la montagne, et par respect des agriculteurs et amis du Nord qui vivent de la montagne, nous quittons les lieux."

Ce samedi matin, Marc Chappuis, préfet des Alpes-de-Haute-Provence, s’est rendu au contact du monde agricole en colère à Manosque.

Des annonces "pas satisfaisantes"

"Je lui ai dit que les annonces de Gabriel Attal n’étaient pas satisfaisantes. Ce n’est pas un espoir pour le monde agricole. Il a fait de la politique et de la communication. Il nous a présenté un produit bien préparé mais je ne l’ai toujours pas compris", regrette Laurent Depieds.

Le président de la FRSEA exige deux choses au niveau régional: réunir les banques, la Mutualité sociale agricole, les centres de gestion et les agriculteurs autour d’une table en début de semaine prochaine.

"Des mesures d’accompagnements doivent être prises rapidement pour les agriculteurs en difficultés, que ce soit à cause du changement climatique ou à cause d’une trésorerie amoindrie", énumère le syndicaliste.

Laurent Depieds exige également la tenue d’une seconde réunion dans chaque département, avec les préfets qui auront "un pouvoir décisionnel plus grand a annoncé Attal".

Vers de nouvelles actions dès la semaine prochaine?

Ainsi, le Bas-Alpin souhaite réunir l’Office français de la biodiversité, mais aussi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour que "des solutions soient trouvées pour chaque point problématique ".

Et après? Les agriculteurs ne s’interdisent pas de nouvelles actions dès la semaine prochaine dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. "Tant que Gabriel Attal fera de la politique, nous ferons du syndicalisme", prévient Laurent Depieds.

Ce vendredi, les agriculteurs ont décidé de lever leur campement au péage de La Saulce, où ils étaient installés depuis jeudi, pour regagner les vallées.

Valentin Doyen