BFM DICI
bfmdici

Alpes-de-Haute-Provence: l'ex-policier Bruno Attal porte plainte contre Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la sortie du Conseil des ministres à Elysée, le 23 août 2023 à Paris

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la sortie du Conseil des ministres à Elysée, le 23 août 2023 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP

La plainte a été déposée à la gendarmerie d’Entrevaux ce lundi par Bruno Attal, ancien agent de police. Connu pour ses prises de positions d’extrême droite, il a été révoqué récemment de l’institution.

Gérald Darmanin visé par une plainte. Selon les informations de BFM DICI, l’ancien policier Bruno Attal, révoqué depuis quelques semaines après des tweets et prises de positions très controversées sur les réseaux sociaux, s’est rendu ce lundi matin à la gendarmerie d’Entrevaux (Alpes-de-Haute-Provence).

L’ancien candidat aux élections législatives de 2022 pour Reconquête dans le Rhône a longuement été entendu par les gendarmes qui ont pris sa déposition. Dans cette plainte, que la rédaction de BFM DICI a pu se procurer, Bruno Attal accuse le ministre de l’Intérieur de "diffamation, dénonciation mensongère, mise en danger de la vie d’autrui" ou encore "violation du secret professionnel".

Tweet "inacceptable" de France Police

Connu pour ses prises de positions d’extrême droite, Bruno Attal a été conseiller politique d’Éric Zemmour lorsque le polémiste s’est lancé dans la course à la présidentielle.

"J’ai pris mes distances avec Reconquête depuis quatre ou cinq mois", coupe l’intéressé qui se présente aujourd’hui comme "un ancien policier révoqué le 6 juillet 2023 après des prises de position politiques".

Un tweet publié en juin dernier par le compte de l'organisation "France Police", liée à Bruno Attal, avait particulièrement suscité la polémique. Ce syndicat, qui avait recueilli 3,06% des voix aux élections professionnelles fin 2022, avait félicité l'action des forces de l'ordre à Nanterre à la suite de la mort du jeune Nahel, tué d'un tir d'un policier à bout portant. Une sortie qui avait rapidement fait réagir Gérald Darmanin.

"Le groupuscule 'France Police', qui n’est en aucun cas un syndicat représentatif de la Police Nationale et dont la révocation de son dirigeant Bruno Attal a été décidé par le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, a publié un tweet inacceptable et abject", écrivait par voie de communiqué le ministère de l’Intérieur le 28 juin dernier. Gérald Darmanin a condamné "fermement ces propos" et effectué "un signalement Pharos auprès du procureur de la République de Paris".

"Je souhaite qu’il soit mis en examen et condamné"

Aujourd’hui, c’est ce communiqué qu’est venu contester Bruno Attal à Entrevaux. "L’enquête déterminera si le compte a été hacké. De plus, je n’étais pas président du syndicat au moment de ce tweet que je ne partage pas. Suite à ce communiqué, j’ai reçu 30.000 menaces de mort", affirme Bruno Attal.

"De plus, mon dossier personnel et médical a été étalé sur la place publique. Cela vient du ministère de l’Intérieur et Gérald Darmanin n’a même pas pris la peine d’ouvrir une enquête administrative. Je souhaite qu’il soit mis en examen et condamné. Mon seul tort, c’est d’avoir critiqué Macron, Dupont-Moretti et le pass sanitaire", conclut Bruno Attal.

Contacté par BFM DICI, le procureur de la République de Digne-les-Bains indique "qu'il n'est pas territorialement compétent et que le dossier est transféré à Paris". 

Valentin Doyen