À Lyon, 30% du parc de 4000 vélos en libre-service a été vandalisé

Le nombre de vélos disponibles en auto-partage fait défaut à Lyon et Villeurbanne, les deux communes couvertes par le service Velo'v. - Philippe Desmazes-AFP
La métropole de Lyon et JC Decaux, opérateur du service de vélo en autopartage Velo'v, sont confrontés à un vandalisme forcené qui en affecte gravement la disponibilité. "Le service Vélo'v est confronté depuis plusieurs semaines à une vague de vandalisme d'une violence sans précédent avec 1200 vélos à réparer en urgence sur un parc de 4000 cycles", indique la Métropole de Lyon. "Depuis le lancement de Vélo'v en 2005, une telle situation n'a jamais été observée", ajoute-t-elle.
Conséquence: le nombre de vélos disponibles fait défaut à Lyon et Villeurbanne, les deux communes couvertes par le service. "Vingt-sept stations sont fermées et l'extension du réseau en périphérie est arrêtée", déplore l'association La Ville à Vélo, qui compte 1350 adhérents.
Un millier de vieux vélos reprennent du service
La Métropole assure que les stations les plus vandalisées rouvriront "dès que le phénomène sera maîtrisé" et que son objectif reste de porter le parc à 5000 vélos en créant 80 nouvelles stations dans 21 autres communes de l'agglomération.
Mais dans l'immédiat, afin d'assurer la continuité du service, 1000 vieux Vélo'v vont reprendre la route, la flotte ayant déjà été partiellement complétée par l'approvisionnement anticipé de Vélo'v neufs. Autre mesure d'urgence: les béquilles, "souvent utilisées pour le décrochage sauvage des vélos", ont été temporairement retirées.
Le service lyonnais de vélo-partage comptait plus de 77.500 abonnés annuels en avril, chaque vélo du parc étant utilisé 6 à 10 fois par jour. Environ 8,5 millions de locations avaient été recensées en 2018.