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Le petit journal du débarquement : J-24

Le petit journal du débarquement : J-24

Samedi 13 mai 1944 : J-24 Une nouvelle unité allemande s’installe en Normandie aujourd’hui, et c’est sans doute l’une des plus redoutables de toutes celles stationnées dans le Cotentin. Le 6e régiment de parachutistes, mis sur pied au début de l’année par le major Friedrich von der Heydte, prend ses quartiers généraux à l’hôtel de ville de Périers ce 13 mai. 15 compagnies pour un effectif approximatif de 3 500 hommes, encadrés par un petit groupe de vétérans expérimentés. Dans moins d’un mois, ils prendront part à la sanglante bataille de Carentan, bataille lors de laquelle ils gagneront le surnom de “Lions de Carentan”, malgré la victoire américaine de la 101e division . Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-30

Le petit journal du débarquement : J-30

Dimanche 7 Mai 1944 : J-30  Chaque jour, les habitants de Sainte-Mère-Église passent devant sans forcément la remarquer. Dans un mois, la pompe de l’église va pourtant se retrouver au cœur d’un événement spectaculaire. Cela se passe la nuit du 5 au 6 juin. Un incendie se déclare dans une villa, occupée par Mlle Pommier, dans le parc de la Haule. Malgré l’intervention des pompiers, les flammes continuent de progresser. Les cloches de l’église retentissent et les habitants affluent. Ils commencent à faire la chaîne depuis la pompe pour se passer des seaux d’eau de main en main, sous la surveillance étroite de soldats allemands. Soudain des avions alliés se font entendre, la pompe s’arrête, les têtes se lèvent. Des troupes américaines sont larguées depuis les airs, les combats commencent à faire rage. C’est dans ce tumulte que le parachutiste John Steele termine sa descente accroché au clocher de l’église. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche

Le petit journal du débarquement : J-31

Le petit journal du débarquement : J-31

Samedi 6 Mai 1944 : J-31 L’Ouest-Éclair, Le Réveil de la Manche ou encore Cherbourg-Éclair. Voici quelques-uns des titres de presse auxquels les habitants du Cotentin ont accès tous les jours. Ils l’achètent par habitude, surtout pour avoir les informations sur le ravitaillement et la liste des tickets de rationnement validés. C’est une presse qui est évidemment censurée depuis les débuts de l’Occupation. Chaque nouvelle publiée dans les journaux ou diffusée à la radio doit au préalable être validée par le commissariat général à l’information. Ces titres publient ainsi de nombreux articles qui vantent les succès de l’Allemagne tandis qu’ils dissimulent sciemment les avancées alliées. D’autres vont même encore plus loin en soutenant ouvertement la collaboration. Ce samedi 6 mai, le Comité français de la Libération nationale signe une ordonnance qui abolit la censure et réaffirme la liberté de la presse. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche

Le petit journal du débarquement : J-34

Le petit journal du débarquement : J-34

Mercredi 3 Mai 1944 : J-34 Revenons aujourd’hui à Pontaubault, cette petite commune du Sud-Manche, connue pour son pont, et où un terrible malheur a failli se jouer. C’était il y a 3 mois, le 3 février. A la suite de déraillements provoqués par la Résistance avranchinaise près du pont de la Sélune, les Allemands décident de mener des représailles contre la population de Pontaubault. Les habitants sont regroupés dans l’église. La sentence est annoncée : les absents seront désignés comme suspects et des otages exécutés. Il manque 13 personnes. Parmi eux, une jeune femme enceinte et un vieillard. François Mutschler, un Alsacien enrôlé de force dans la Wehrmacht, joue les interprètes. Il est chargé de l’appel et escamote volontairement les noms des absents. Les Allemands ne se rendent compte de rien, tous les habitants semblent être présents. Ils sont invités à regagner leur domicile. Un désastre vient d’être évité. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-35

Le petit journal du débarquement : J-35

Mardi 2 Mai 1944 : J-35 Chaudron, bouton de porte ou encore cadre de bicyclette sont demandés. La préfecture vient d’ordonner une campagne de récupération des métaux non ferreux. Raison invoquée : se procurer du cuivre pour les soins à apporter aux vignobles. En août 1941, les autorités avaient lancé une opération similaire. Déjà à l’époque, cela avait provoqué la colère d’habitants contre la réquisition de certaines statues, comme celle de l’amiral Tourville à Coutances ou encore celle de Jean-François Millet à Gréville-Hague. D’autant que les Manchois ne sont pas dupes. Ils se rendent bien compte que ces collectes servent avant tout à nourrir l’effort de guerre allemand. Le cuivre servant à fabriquer des douilles et des obus, le plomb et le nickel, des piles et des batteries. Logique donc que ces campagnes soient un échec. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.