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Le petit journal du débarquement : J-17

Le petit journal du débarquement : J-17

Samedi 20 mai 1944 : J-17 C’est sûrement l’une des plus puissantes installations du Mur de l’Atlantique dans la région : la batterie de Crisbecq. Située à moins de 3 km du rivage, sa construction a débuté en 1942 sous la supervision de l’organisation Todt. Les bombardements alliés de plus en plus nombreux ces derniers mois ont ralenti les travaux, si bien que seulement 2 casemates et 3 canons sont opérationnels en cette fin mai. Dans un peu plus de deux semaines, la batterie va se retrouver en première ligne lors du débarquement. À 5h55 le 6 juin, elle ouvre le feu sur l’armada alliée présente au large d’Utah Beach. Les artilleurs de Crisbecq prennent alors pour cible l’USS Corry, disposant d’un bon visuel sur le destroyer américain, qui commence rapidement à sombrer. Les jours suivants, la batterie tente de ralentir la progression des troupes alliées vers Cherbourg. Elle est finalement évacuée par sa garnison dans la nuit du 11 au 12 juin et investie par les Américains dans la foulée. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Vendredi 19 mai 1944 : J-18

Vendredi 19 mai 1944 : J-18

Vendredi 19 mai 1944 : J-18 De Granville à Carteret, de Gatteville à Saint-Vaast, les côtes du département de la Manche sont éclairées par une dizaine de phares. Enfin, elles ne sont pas toutes bien éclairées en ce moment. Comme on l’a déjà dit, certains phares, à l’image de celui de Goury à La Hague, sont éteints depuis l’arrivée des Allemands. A Granville, l’édifice a lui été peint en vert par l’occupant dans le but qu’il se confonde avec la nature. Les phares du Cap Lévi et de Carteret quant à eux, vont connaître un destin plus trouble. Le premier, situé sur la commune de Fermanville à l’est de Cherbourg, sera détruit par les Allemands quelques jours après le débarquement, le 28 juin. Idem pour le second, basé à Barneville et dont le sémaphore et le radar seront détruits lors d’un bombardement, le rendant inutilisable pendant un moment. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-19

Le petit journal du débarquement : J-19

Jeudi 18 mai 1944 : J-19 Les nombreuses opérations aériennes des Alliés ces derniers mois dans la Manche sont une aubaine pour la propagande de Vichy, elle qui cherche à réveiller des sentiments anglophobes au sein de la population. Pour cela, le régime n’hésite pas à mobiliser des figures du passé. A l’image du conquérant Napoléon Ier et de Jeanne d’Arc, célèbre pour avoir résisté aux Anglais durant la guerre de Cent Ans et les avoir boutés hors de France. Une thématique anti-anglaise également véhiculée par la presse. En octobre 1940, après un raid sur Cherbourg, Le Messager de la Manche affirme que "rien n'est plus dangereux que d'être l'allié de l'Angleterre". Quelque temps plus tard, c’est Le Réveil de la Manche qui dénonce les "aviateurs britanniques qui sèment la mort dans la Manche". Les habitants sont eux partagés face à ces raids alliés : ils approuvent lorsque des installations allemandes sont touchées, mais regrettent les victimes civiles. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-20

Le petit journal du débarquement : J-20

Mercredi 17 mai 1944 : J-20 Pas très loin de la mer, dans la commune d’Equeurdreville-Hainneville, est niché le site de Brécourt. C’est à l’origine un parc à combustibles construit par la Marine nationale. En 1940, le personnel français sabote les installations qui s’apprêtent à être réquisitionnées par l’armée allemande. Celle-ci décide, après remise en état du site, d’y installer l’une des trois rampes de lancement de missiles V2 visant le sud de l’Angleterre. Nom de code : Ölkeller Cherbourg - comprenez Stockage souterrain de mazout - afin de ne pas alerter les renseignements alliés. Les travaux sont toutefois retardés, car la priorité est donnée au site voisin de Sottevast. Fin 1943, l’armée allemande revoit ses plans et décide finalement de faire de Brécourt un site de lancement de V1. Les travaux ont commencé en janvier 1944 mais ils ne seront jamais achevés. Les Américains découvriront le site, qui n’aura jamais été bombardé, le 27 juin. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.