Marche républicaine: l'absence d'Obama critiquée aux Etats-Unis

L'absence du président américain ou de membres de son administration à la marche géante contre le terrorisme qui s'est tenue dimanche à Paris a vivement été critiquée outre-Atlantique. John Kerry, le secrétaire d’État américain, s'en est défendu et prévoit de se rendre à Paris vendredi.
L'image était aussi rare qu'émouvante.Dimanche, une cinquantaine de dirigeants internationaux ont marché à Paris en faveur de la paix, unis contre le terrorisme. Parmi eux, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son homologue palestinien Mammoud Abbas. Or, une personnalité mondiale manquait à l'appel: Barack Obama, le président des Etats-Unis, n'est pas sur la photo.
Une absence non seulement remarquée mais aussi vivement critiquée sur le sol américain, tout comme celle du ministre américain de la Justice Eric Holder, qui était venu à Paris pour participer à une réunion internationale contre le terrorisme, mais qui n'a finalement pas pris part à la manifestation. A leur place, les Etats-Unis ont été représentés par leur nouvelle ambassadrice à Paris, Jane Hartley. Un choix qui est mal passé.
"Une erreur"
"La France est notre plus grand allié idéologique, et il aurait été de bon ton qu’un membre du gouvernement ou le Président, se tienne épaule contre épaule avec les autres grands dirigeants", a lâché dimanche sur CNN Fareed Zakaria. Le journaliste spécialisé dans les relations internationales parle même d'une "erreur".
Un autre grand expert du Moyen-Orient aux Etats-Unis, Shibley Telhami, a également fait part de son étonnement sur Twitter. "Qui manque sur cette photo? Les dirigeants américains. Même les dirigeants israéliens sont en tête du cortège", a-t-il écrit dans un message repéré par Les Echos.
What's missing in this picture? American leaders. Even Palestinian and Israeli leaders in front line of Paris march. pic.twitter.com/6BtNk5s6Ml
— Shibley Telhami (@ShibleyTelhami) 11 Janvier 2015
Kerry à Paris vendredi
En visite officielle en Inde, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a tenté lundi de minimiser les critiques contre l'administration américaine, qu'il a qualifiées de "chicaneries".
"C'est chicaner sur des détails... dans la mesure où notre sous-secrétaire d'Etat Victoria Nuland était là et a marché ainsi que notre ambassadrice", s'est défendu Kerry. "Je voyagerai jeudi et serai (à Paris) vendredi", a-t-il dit, avant d'estimer que "Les relations avec la France ne tiennent pas à un jour ou un moment précis".
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